Le corps d’un enfant de 12 ans emporté samedi par une rivière dans le Gard a été retrouvé vendredi, en aval de ceux de son père et de sa sœur de quatre ans, retrouvés précédemment, a annoncé la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.
« Le corps du dernier enfant disparu, âgé de 12 ans et demi, a été découvert en fin de matinée par les militaires du groupement de gendarmerie du Gard », a précisé dans un communiqué Mme Gensac. Cette découverte porte à huit morts le bilan des intempéries du weekend dernier dans le sud-est de la France : six dans le Gard, un dans l’Hérault et un en Ardèche. Plus aucune personne n’est encore officiellement portée disparue.
Seule la mère de famille avait pu être hélitreuillée
Les deux enfants, ainsi que leur père, avaient été emportés samedi soir vers 23h30 par les eaux du Gardon après que la famille a tenté de traverser en voiture un pont submersible à Dions. Seule la mère de famille, âgée de 40 ans, avait pu être hélitreuillée, dans des conditions météo décrites comme « dantesques » par les pompiers. Le corps du père avait été retrouvé lundi et celui de la fillette mardi.
Les recherches avaient repris vendredi matin, effectuées par quelque 150 membres des services de secours: une quinzaine de gendarmes pédestres et plongeurs, une dizaine de forestiers du conseil départemental du Gard et plus de 120 sapeurs-pompiers. La tempête Monica a fait également trois morts en Espagne, emportés par les vagues en mer.
En visite sur place jeudi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait adressé, au nom du président de la République et du Premier ministre, un « message de compassion pour les familles directement touchées ».
« C’est un drame de l’inconscience »
« C’est un drame de l’inconscience », avait estimé en présence du ministre le maire de Dions, Gérard Théotime : « On pensait raisonnablement que personne n’emprunterait le pont, mais 25 voitures l’ont quand même fait samedi soir entre 22h00 et 23h00 », l’heure à laquelle les panneaux avaient été posés par les services du conseil départemental du Gard pour indiquer que la chaussée était inondée et le passage interdit.
L’élu a dénoncé une « tradition de franchissement de la rivière », y compris chez les habitants du village, « malgré la barrière, malgré les précédentes crues de 2002 ou 2014 ».
Le bilan de ce violent épisode est de huit morts.
Christophe Béchu, tout en promettant de tirer les leçons de ces drames, n’avait pas remis en cause le bien-fondé des ponts submersibles, présents sur le territoire depuis « des générations » et qui permettent d’éviter que des barrages se forment lors des crues.
Mais « il y a manifestement un vrai sujet autour de la culture du risque », avait concédé le ministre, évoquant ces « témoignages de maires qui disent que parfois ils ont posé des barrières qui ont été défoncées ».
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