Pour le lundi 9 novembre, Intermarché va lancer un « drive solidaire » proposant aux commerces locaux de mettre leurs produits en vente dans la place de marché numérique du groupe.
L’annonce a été faite ce jeudi 5 novembre par Thierry Cotillard, le président d’Intermarché et de Netto : « On entend la colère, la détresse des petits commerçants et en particulier des libraires, on entend le discours de pousser à la digitalisation, au click&collect, mais tous ne sont pas forcément prêts. L’idée est de donner un coup de main aux commerçants en mettant à leur disposition nos outils digitaux, notre plateforme de click&collect, avec dans un premier temps les libraires. »
Thierry Cotillard précise ainsi que « Le ‘click’ se fait sur notre site, mais le ‘collect’ est fait dans leur boutique », rapporte La Dépêche.
Les livres sont eux aussi des produits de 1ère nécessité. Nous souhaitons soutenir les #librairies indépendantes en référençant gratuitement leurs livres sur notre Drive ❤️ Libraires, pour vous inscrire, rdv sur notre site et complétez le formulaire ? https://t.co/yVQVrt08h3 pic.twitter.com/iQBO8Xh0pl
— Intermarché (@intermarche) November 5, 2020
Cette annonce pourrait faire du tort au géant Amazon, d’autant que la place de marché numérique d’Intermarché a été développée avec Mirakl, pionnier français des places de marché en ligne, qui a réalisé fin septembre la plus grosse levée de fonds jamais réalisée par une start-up française. Ainsi, en plus d’avoir un dispositif qui se veut « local », il est disponible « dans 1 500 drives en France », précise Thierry Cotillard.
Je sens venir le discours du « SUR AMAZON AUSSI IL Y A DES PETITS COMMERCES » sauf que Intermarché est aussi présent comme commerce de périphérie, mais aussi de proximité et fait vivre des quartiers. Ils produisent également beaucoup de produits en France, près de chez nous tous.
— Victor Lefranc ? (@VictorLefranc) November 4, 2020
Le président d’Intermarché et de Netto ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour cibler Amazon dans ses encarts publicitaires dans la presse : « Sorry Jeff, nous sommes d’ores et déjà en train de travailler à rendre ce service disponible pour les autres commerces de proximité en difficulté », a-t-il écrit.
Il faut dire que ces derniers temps, de nombreux élus et commerçants ont dénoncé que la fermeture de certains commerces physiques aller faire le bonheur de l’e-commerce en général, et surtout d’Amazon. Cependant, Thierry Cotillard a expliqué ne pas vouloir « passer pour un mauvais perdant », et voir le géant américain comme « un excellent aiguillon pour accélérer notre transition digitale ».
Néanmoins, il rappelle qu’il serait bon d’avoir « une vraie équité fiscale », car Amazon, qui revendique 420 millions d’euros de contribution fiscale totale en France (en comptant la TVA), est régulièrement accusé d’être avantagé fiscalement par rapport aux autres distributeurs de l’e-commerce.
— une minute (@uneminute3) November 7, 2020
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