Lors du vote du jeudi 26 novembre concernant la proposition de loi qui doit punir la discrimination à l’accent, Jean Lassalle, qui a une façon de parler atypique, est intervenu pour faire savoir qu’il voterait contre.
Après avoir été déposée par le député Christophe Euzet, de l’Hérault, la proposition de loi qui doit punir la discrimination à l’accent, ou glottophobie, a finalement été largement adoptée en première lecture à l’Assemblée, relate RTL. Celle-ci prévoit désormais une peine de 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Cependant, parmi ceux ayant voté contre, on retrouve le député Jean Lassalle, surnommé le Berger des Pyrénées, qui est intervenu lors du débat pour expliquer son choix.
« Je vais profiter du fait de ne pas avoir d’accent pour me permettre d’intervenir », a déclaré Jean Lassalle avec auto-dérision, avant de justifier sa décision : « J’ai accompagné en mon temps, et chaque fois que je le pouvais, la cause de ceux qui faisaient l’objet de ségrégations très graves. Mais, moi, c’est plus fort que moi, je ne veux pas demander la charité, je ne veux pas demander à être protégé. »
« Ce n’est pas d’aujourd’hui, on m’a dit avec l’accent que tu as, tu ne feras jamais rien. Hé bien, j’ai dit je ne ferai jamais rien ! Oui, je pense qu’il peut y avoir des obstacles à surmonter. Mais alors ? Ce dont nous sommes porteurs ne mérite-t-il pas qu’on assume ce que nous sommes ? Ne mérite-t-il pas, justement, que nous portions haut les couleurs ? » a expliqué Jean Lassalle.
« Je n’ai rien contre ce projet de loi, il est porteur de beaucoup de bonnes intentions et tout le monde n’a pas eu la chance que j’ai, mais moi, je ne demanderai jamais pardon, je ne demanderai jamais la protection de la République française parce que je suis comme je suis. Et pourtant, je suis assez bien placé pour dire que j’en ai souffert et ce que ça m’a coûté ! » a conclu Jean Lassalle.
Voir son intervention complète en vidéo :
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