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Invasion probable de Rafah par Israël : les responsables américains réitèrent leur désaccord

Des responsables américains et israéliens se sont rencontrés par vision-conférence le 1er avril pour discuter de l'invasion probable par Israël de la ville gazaouie de Rafah
avril 2, 2024 2:07, Last Updated: avril 2, 2024 2:07
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Des responsables américains et israéliens se sont entretenus par visio-conférence le 1er avril pour évoquer l’invasion probable par Israël de la ville de Rafah à Gaza, a déclaré la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre.

« Nous voulons nous assurer que, s’il doit y avoir une opération militaire – nous savons aussi qu’il y a des opérateurs du Hamas à Rafah – mais s’ils décident de procéder à cette opération militaire, nous devons avoir cette conversation », a déclaré Mme Jean-Pierre. « Nous devons savoir comment ils vont procéder. »

« Pendant deux heures, les deux parties ont eu un dialogue constructif sur Rafah.  Elles ont convenu qu’elles partageaient l’objectif de voir le Hamas vaincu à Rafah ».

“La partie américaine a fait part de ses préoccupations concernant les différentes actions menées à Rafah », a poursuivi la Maison Blanche. « La partie israélienne a accepté de prendre en compte ces préoccupations et d’organiser des discussions de suivi entre experts, sous la supervision du SCG. »

Les deux parties se rencontreront la semaine prochaine, selon la Maison Blanche.

Cette réunion intervient une semaine après que les États-Unis se sont abstenus de voter une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui appelait au cessez-le-feu pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Les États-Unis estimaient que la résolution ne condamnait pas explicitement le groupe terroriste Hamas.

M. Netanyahu, qui a regretté que les États-Unis aient renoncé à utiliser leur droit de veto, a déclaré qu’agir de la sorte « encourage la ligne dure du Hamas et donne l’impression que la pression internationale empêchera Israël » d’atteindre ses objectifs. Israël a exprimé sa volonté de détruire les capacités militaires et administratives du Hamas et de libérer les otages pris par le groupe terroriste lors de son attaque du 7 octobre contre Israël.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré que le vote ne reflétait aucun changement dans la politique des États-Unis, qui a toujours défendu Israël contre les condamnations internationales croissantes.

« C’est décevant », a déclaré M. Kirby au sujet d’une rencontre annulée par M. Netanyahu en signe de protestation. 

« Nous sommes très déçus qu’ils ne viennent pas à Washington D.C. pour nous permettre d’avoir une conversation approfondie avec eux sur les alternatives viables à l’intervention sur le terrain à Rafah. »

Cependant, la Maison Blanche maintient que sa politique n’a pas changé : elle continue d’appeler à un cessez-le-feu temporaire pour faciliter l’échange d’otages, mais continue également de soutenir Israël en lui fournissant armes et munitions.

« Il n’y a aucun changement dans notre politique », a déclaré M. Kirby.

La délégation devait aborder les différents points de vue sur une éventuelle invasion israélienne de Rafah, dernier bastion du Hamas dans la bande de Gaza. Le poste-frontière de Rafah est situé à cheval sur l’Égypte et la bande de Gaza.

L’administration Biden et la majeure partie de la communauté internationale ont déconseillé le lancement d’une telle opération, arguant qu’elle pourrait entraîner de lourdes pertes civiles, la majeure partie de la population de Gaza ayant été déplacée dans cette région en raison des opérations militaires israéliennes dans le nord.

Bien que l’abstention des États-Unis ait permis qu’un appel à un cessez-le-feu temporaire soit voté, l’administration Biden continue de fournir des armes et des munitions à Israël sans condition. Interrogé sur l’utilisation probable de ces armes à Rafah, M. Kirby a réaffirmé que l’administration était opposée à une telle opération.

« Nous continuons à soutenir Israël dans sa lutte contre le Hamas, et rien n’a changé dans notre opinion selon laquelle une opération terrestre d’envergure à Rafah serait une erreur », a-t-il déclaré.

L’Associated Press a contribué à cet article.

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