Le 12 janvier, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que le gouvernement fédéral allait continuer d’investir dans l’armée canadienne en réponse aux « menaces persistantes (…) d’États autoritaires ». Il a cité la Russie et la Chine, en exemple.
Justin Trudeau, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Ottawa le 12 janvier aux côtés du Premier ministre japonais Fumio Kishida, a également souligné les engagements du Canada dans le cadre de sa stratégie pour l’Indo‑Pacifique, prévoyant une présence militaire accrue dans la région.
« Nous reconnaissons que le monde est en train de changer », a déclaré Trudeau. « Le monde a changé lorsque la Russie a choisi d’envahir un voisin pacifique. »
« Nous avons conscience des menaces persistantes causées par des États instables ou autoritaires dans le monde et cela va exiger que nous continuions, malheureusement, à intensifier nos efforts et le Canada a répondu présent avec des investissements importants dans ses forces armées. »
Le gouvernement fédéral a annoncé le 9 janvier que le Canada investirait 19 milliards de dollars au cours des neuf prochaines années pour l’achat de 88 chasseurs Lockheed‑Martin F‑35 afin de remplacer sa flotte dépassée de CF‑18 Hornets. C’est le plus gros investissement du pays dans sa force aérienne depuis 30 ans.
« Créer la prospérité et la paix pour nos citoyens cela signifie en partie investir dans l’infrastructure de sécurité qui va malheureusement être importante dans les années à venir. »
Plus tôt dans la conférence de presse, le premier ministre a annoncé que le pays allait devoir se focaliser sur la région Indo‑Pacifique en raison de « la montée de puissances autoritaires de plus en plus contestataires, que ce soit la Russie, d’une part, ou la Chine ». Le Canada les a qualifiées de « puissances mondiale toujours plus perturbatrices » dans sa stratégie pour l’Indo‑Pacifique publiée en novembre 2022, a-t-il rappelé.
La stratégie chinoise
La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a déclaré en novembre dernier, avant de publier la stratégie pour l’Indo‑Pacifique, que le Canada devra simultanément « défier » et « coopérer » avec la Chine à l’avenir, selon la nature de la situation.
« Nous défierons la Chine lorsque nous le devrons, et nous coopérerons avec elle lorsque nous le devrons », a‑t‑elle déclaré le 9 novembre 2022. « Sa simple taille et son influence rendent la coopération nécessaire face aux pressions critiques du monde. »
Trudeau a repris les propos de Mélanie Joly, affirmant que le Canada devra évaluer quand contester et quand collaborer avec la Chine.
« Il y a des domaines dans lesquels nous devons collaborer avec la Chine, mais il y a d’autres domaines dans lesquels nous allons devoir confronter la Chine, et d’autres domaines dans lesquels nous allons devoir contester directement la Chine », a‑t‑il déclaré.
« (…) que ce soit sur les droits de l’homme, que ce soit sur le respect des règles internationales et de l’ordre établit, et cette approche – réfléchie, ajustée, coordonnée et responsable, axée sur la création d’opportunités pour les gens dans notre pays et dans le monde – va se poursuivre concernant la Chine. »
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