Iqbal ou l’enfance condamnée

janvier 4, 2017 22:57, Last Updated: janvier 12, 2017 23:58
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Dans de nombreux pays en voie de développement ou développés, l’enfance est parfois gâchée. Le film Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur, aborde une forme particulière de l’horreur où l’on voit l’enfance privée de liberté et réduite en esclavage.

Iqbal est un enfant, il rêve et comme tous les enfants, il est heureux et parfois triste. Il voit son frère malade, les médicaments sont trop chers pour sa famille. Il décide de vendre son unique chèvre et part seul à la ville.

Sa vie normale d’enfant s’ouvre sur un cauchemar. Il devient travailleur. Travailleur forcé pour l’enfant qu’il est encore. L’horreur débute et sa première vie se termine. Iqbal jouait, maintenant il travaille : il coud des tapis. En compagnie d’autres enfants, il vit pour des esclavagistes.

Comme tous les enfants, Iqbal est heureux et parfois triste. (SenzaPaura)

Le film est l’histoire vécue jusqu’au bout par ce petit garçon. Elle prend corps quand il dit : « Non », « Non à cette barbarie ». Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur, est une histoire qui nous révolte, dans laquelle l’enfant est enchaîné comme résidant dans une maison de larmes et de sang : une usine maison. Mais c’est aussi une histoire réconfortante car les chaînes tombent.

Iqbal, une histoire troublante réalisée par Michel Fuzellier

Michel Fuzellier réalisateur du dessin animé s’est associé à Babak Payami. Sous forme de fable, cette histoire intemporelle est destinée à tous les pays. Le Sud est visé, mais le Nord l’est également.

Notre civilisation humaniste laisse surgir cette horrible réalité. Celle de l’esclavage moderne là-bas et ici. Iqbal montre une réalité où la volonté est de dire non. Ce non existe, chacun peut le prononcer pour lui, mais aussi contre une réalité déplorable qui sévit à côté de nous. Car, il n’est plus possible de laisser se développer cette horreur vécue par des adultes…et des enfants : la réalité du travail forcé au XXIe siècle. Iqbal est devenu le porte-drapeau pour dire « Je me lève face à toutes les oppressions », précise Michel Fuzellier, ce réalisateur engagé.

Iqbal s’évade et du haut de ses 10 ans, il donne sa vie pour témoigner de son calvaire.

Iqbal décide de vendre son unique chèvre. (SenzaPaura)

Lutter contre le travail des enfants

« Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 réaffirme l’objectif de venir à bout du travail des enfants. Si nous unissons nos efforts, nous pourrons faire en sorte que l’avenir du travail soit un avenir sans travail des enfants », a déclaré Guy Ryder, Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), le 12 juin 2016, au cours de la Journée Mondiale contre le travail des enfants. Le thème retenu pour 2016 était : « Éliminer le travail des enfants dans les chaînes de production – C’est l’affaire de tous! »

Environ 11 % des enfants de 5 à 17 ans – soit 168 millions d’enfants – travaillent dans le monde entier, beaucoup sont des filles. Dans le monde l’OIT (Organisation International du Travail) estime que 22 000 enfants sont tués au travail chaque année. En Suède, par exemple, plus de 10 enfants sont portés disparus chaque semaine. Au rythme actuel, plus de 100 millions d’enfants seront toujours pris au piège du travail des enfants d’ici 2020.

La réalité existe dans le Sud avec la complicité des consommateurs du Nord. Par un retour de boomerang, la réalité revient dans les pays civilisés.

Iqbal est une vraie histoire qui donne envie de se battre pour la justice. Enfant, jeune, adulte, je peux dire non en tout lieu où existe l’insupportable. Je peux me lever peut être seul au départ. Mais je serai vite rejoint par d’autres qui militent pour dire non à la barbarie. Le non se rapproche. Je ne suis pas seul à dire non. L’esprit de liberté d’Iqbal renaît ainsi à chaque fois de ses cendres.

Iqbal est le symbole de la révolte des enfants pour les adultes…, mais aussi pour les enfants.

Iqbal doit rester dans notre cœur pour nous permettre de dire oui. Oui à la vie de liberté pour l’enfant et pour sa future vie. Oui à la vie de liberté pour une vie d’enfant vers son futur monde des adultes. Une vie d’adulte à valeur humaine.

Iqbal, ta vie a permis à tous de se lever ensemble, enfants et adultes. Ta symphonie s’achève. Puissent d’autres se lever pour suivre ton exemple. Suis-je prêt à suivre ton exemple…d’enfant ? Pas si enfantin. Oui pour luter contre toutes les horreurs. Est-ce qu’un dessin animé m’amène à vraiment bouger dans ma vie quotidienne ? Avec Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur, je dis oui. Iqbal reste un exemple à suivre pour les adultes et… les enfants. Il reste un nom de liberté et de révolte.

Comme Iqbal, je peux déjà changer les obstacles prévisibles de la vie quotidienne. Son combat qui reste d’actualité, continue. Son histoire est porteuse de ce symbole. Un symbole d’enfant à nous adulte. 

Pour en savoir plus :

Iqbal, L’enfant qui n’avait pas peur. 

Film dessin animé de Michel Fuzellier et Babak Payami

Voix de Bruno Solo et Yvan Lebolloc’h

À voir ou à revoir ce film qui aborde le problème de l’enfance privée de liberté, à travers une histoire tirée de la vie de Iqbal Masih, né au Pakistan le 4 avril 1983 et décédé le 16 avril 1995. Il a été vendu comme enfant esclave à l’âge de 4ans.

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