Après la gigantesque explosion qui a dévasté Beyrouth, l’Irak, un pays également gangréné par la corruption et la déliquescence des services publics, a annoncé jeudi lancer une enquête sur ses propres stocks de matières explosives.
Des explosions de stocks d’armes ou de munition, parfois conservés dans des zones résidentielles, ont déjà causé des dommages par le passé en Irak, un pays déjà ravagé par les guerres et où les court-circuits incendiaires et meurtriers sont foison durant l’été, l’un des plus chauds au monde.
« Une commission d’urgence emmenée par le chef de la Direction des postes-frontières va dresser un inventaire des matières à haute dangerosité stockées dans les terminaux terrestres, aériens et portuaires, comme les matières chimiques ou le nitrate d’ammonium », responsable de l’explosion à Beyrouth, indique cette direction dans un communiqué.
La capitale libanaise dévastée par de violentes explosions
Cette commission se donne « 72 heures » pour communiquer ses résultats, « pour éviter ce qui est arrivé au Liban ».
Mardi, la capitale libanaise a été dévastée par de violentes explosions ayant fait au moins 137 morts, 5.000 blessés et 300.000 sans-abri dues selon les autorités à un incendie dans un entrepôt abritant une énorme quantité de nitrate d’ammonium au port de Beyrouth.
Les images de l’explosion à Beyrouth ressemblent beaucoup à celles de 2015 à Tianjin en Chine (image aérienne ci-dessous) où l’enquête avait pointé un stockage dangereux de nitrate d’ammonium, comme dans la capitale libanaise. pic.twitter.com/7OztE4VRr7
— Yann Rousseau (@yannsan) August 5, 2020
La nouvelle a aussitôt fait la Une des médias locaux et circulé sur les réseaux sociaux, occupant toutes les conversations des Irakiens qui, en octobre, avaient lancé une révolte au même moment que les Libanais, contre les dirigeants accusés d’être « corrompus » et « incompétents ».
Après les explosions à Beyrouth, les responsables libanais pointent la gestion calamiteuse d’une grande quantité de nitrate d’ammonium entreposée dans le port. A Paris, une enquête a aussi été ouverte, confiée à la gendarmerie #Beyrouth > https://t.co/2RxOcuB9zb pic.twitter.com/N4jJCZ1YxF
— Le Parisien (@le_Parisien) August 6, 2020
Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse de nombreux chiites d’Irak et du Liban, a présenté jeudi ses condoléances aux Libanais, appelant aux dons pour Beyrouth, capitale d’un pays en faillite économique où près de la moitié des habitants vivaient déjà dans la pauvreté.
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