Après plus de trois semaines de détention, l’avocat de deux journalistes iraniennes emprisonnées pour avoir contribué à rendre publique la mort en détention de Mahsa Amini, a été libéré, a annoncé le 9 janvier un média local.
« Mohammad Ali Kamfirouzi, a été libéré sous caution de la prison de Fashafouyeh », au sud de Téhéran, a indiqué le quotidien réformateur Shargh.
L’Iran fait face à une vague de protestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une kurde iranienne âgée 22 ans, après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant le port du voile aux femmes en public.
Interpellé le 14 décembre selon les médias locaux, Me Kamfirouzi est l’avocat d’Elaheh Mohammadi âgée de 35 ans, reporter du quotidien Ham Mihan, et de Niloufar Hamedi âgée de 30 ans, photographe du journal Shargh, détenues depuis septembre.
L’Autorité judiciaire les a inculpées en novembre de « propagande contre le système » et de « complot contre la sécurité nationale », pour avoir fait grand bruit sur l’affaire Mahsa Amini.
?#Iran : Mohammad Ali Kamfirouzi, l’avocat qui représente les deux journalistes emprisonnées Nilufar Hamedi et Elahe Mohammadi, a été interpellé le 14/12. RSF dénonce un total mépris de la justice et exige la libération immédiate de l’avocat et des journalistes. pic.twitter.com/Jk1mYqFOoE
— RSF (@RSF_inter) December 16, 2022
25 avocats iraniens interpellés
Selon Ham Mihan, 25 avocats iraniens ont été « interpellés à travers le pays » depuis le début des manifestations.
Les autorités iraniennes qualifient généralement les protestations d’« émeutes encouragées par des pays et organisations hostiles à l’Iran ». Elles affirment que des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées pendant les protestations et des milliers arrêtées. Quatre hommes ont été pendus en lien avec les manifestations.
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