L’ONU s’est inquiétée mardi de la violence de la répression des autorités iraniennes contre les manifestations protestant contre la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée par la police des mœurs.
« La Haute Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme par intérim, Nada Al-Nashif, a exprimé aujourd’hui (mardi) son inquiétude face à la mort en détention de Mahsa Amini – détenue par la +police des mœurs+ iranienne appliquant des règles strictes sur le hijab – et à la réaction violente des forces de sécurité aux manifestations qui ont suivi », souligne un communiqué du Haut Commissariat.
Les manifestations contre le régime des mollahs se propagent dans toute la province du Kurdistan en Iran ce soir malgré la répression et le blocage d’internet.
Un premier bilan fait état d’au moins 4 manifestants tués et 75 blessés.#FreeIran pic.twitter.com/ZojxIoJG5n
— Excusez-moi mais (@ExcusezMais) September 19, 2022
« La mort tragique de Mahsa Amini et les allégations de torture et de mauvais traitements doivent faire l’objet d’une enquête rapide, impartiale et efficace par une autorité compétente indépendante, qui veille, en particulier, à ce que sa famille ait accès à la justice et à la vérité », a déclaré Mme Al-Nashif.
Les lois sur le port obligatoire du voile restent préoccupantes en Iran
Selon une porte-parole du Haut Commissariat, Ravina Shamdasani, « deux à cinq personnes ont été tuées, selon certaines informations » lors de manifestations pour dénoncer la mort de la jeune femme dans plusieurs villes du pays y compris la capitale Téhéran.
Manifestations, hijabs brûlés…
En #Iran ??, la mort de #MahsaAmini, une jeune femme arrêtée par la police des mœurs, provoque l’indignation pic.twitter.com/E3nBD7xVwJ
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) September 19, 2022
Elle a indiqué que la police avait « tiré à balles réelles » et fait usage de gaz lacrymogène.
Mme Al-Nashif a aussi souligné que les lois sur le port obligatoire du voile restent préoccupantes en Iran, où apparaître en public sans hijab est passible d’une peine d’emprisonnement.
Violemment frappée sur la tête
Originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest), Mahsa Amini, âgée de 22 ans, a été arrêtée la semaine dernière alors qu’elle était à Téhéran en visite avec sa famille. Elle est décédée vendredi à l’hôpital après trois jours dans le coma.
Selon les autorités iraniennes, la jeune femme est morte de causes naturelles, mais selon des informations relayées par le Haut Commissariat elle a été violemment frappée sur la tête et sa tête a été cognée contre un véhicule de la police des mœurs.
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