L’ayatollah Mohammad Yazdi, ancien chef du pouvoir judiciaire iranien et figure ultraconservatrice, est décédé mercredi, selon l’agence officielle iranienne Irna.
Agé de 89 ans, M. Yazdi, qui avait été un des élèves du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, est mort selon Irna des suites de « pathologies de l’appareil digestif ».
M. Yazdi avait été nommé chef de l’Autorité judiciaire en 1989, peu après la prise de fonctions d’Ali Khamenei comme guide suprême de la Révolution islamique.
Plusieurs médias iraniens annoncent la mort de Mohammad Yazdi, figure importante des ultra-conservateurs. Membre de l’assemblée des experts, Yazdi était à la tête du système judiciaire iranien dans les années 90. https://t.co/oxM5qA7GHT
— Jonathan Piron (@jonathanpiron1) December 9, 2020
Il avait été remplacé dix ans plus tard, après la contestation étudiante de l’été 1999.
Demande son départ à cor et à cri
La presse réformatrice réclamait alors son départ à cor et à cri, en dénonçant une série de procès, menés selon elle pour des motifs politiques, contre des proches du gouvernement réformateur du président Mohammad Khatami (en poste de 1997 à 2005).
En 2015, il avait été porté à la présidence de l’Assemblée des experts. Il avait cependant perdu ce poste l’année suivante en ne parvenant pas à se faire réélire au sein de ce collège chargé notamment de nommer le guide suprême, dont il était membre depuis des années.
L’assemblée des experts, solidement tenu par les ultras
La coalition des réformateurs et des modérés soutenant le président Hassan Rohani avait alors appelé les électeurs à le faire battre lui, et d’autres figures ultraconservatrices.
S’ils avaient pu obtenir sa défaite, ils n’étaient pas parvenus à faire changer de camp l’assemblée des experts, qui reste solidement tenu par les ultras.
L’Iran se durcit: Mohammad Yazdi ayatollah extrémiste à la tête 2 la haute instance religieuse http://t.co/nFsGeTffVM pic.twitter.com/34LduGWtpH
— Dreuz.info (@Dreuz_1fo) March 12, 2015
En 2018, l’ayatollah Yazdi s’était retrouvé au cœur d’une polémique après avoir violemment attaqué l’une des plus hautes autorités religieuses du pays, le grand ayatollah nonagénaire Moussa Chobaïri-Zanjani, à qui il reprochait d’avoir rencontré M. Khatami, tombé en disgrâce depuis son soutien aux grandes manifestations de contestation du pouvoir de 2009.
Un ayatollah membre de la propre association de clercs de M. Yazdi avait démissionné en signe de protestation contre une attaque que de nombreux autres clercs ou civils avaient jugé totalement déplacée.
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