Face à ce qu’elle considère comme « une injustice », la mère de Kamil s’est adjointe les services de Mohamed Djerbi, avocat et président de l’antenne grenobloise de la Licra, et envisage d’engager une action judiciaire.
Le 4 décembre, Raja Lamsyah a expliqué sur sa page Facebook que son fils Kamil risquait d’être exclu du service de restauration scolaire de Pont-de-Chéruy, une ville d’un peu plus de 5000 âmes située à une quarantaine de kilomètres à l’est de Lyon, dès le retour des vacances de Noël.
Une décision notifiée à la mère de famille à travers une lettre envoyée le 15 novembre par Alain Tuduri, le maire de Pont-de-Chéruy.
D’après les termes dudit courrier, partagé sur Facebook par la mère de Kamil, l’exclusion du garçon de huit ans scolarisé en classe de CE2 est liée au fait qu’il ne mange pas de viande, ce qui va à l’encontre du « fonctionnement » du service de restauration scolaire de la commune et du « rôle joué par celui-ci dans la découverte du goût, l’approche des nouvelles saveurs, mais également le lien social et de convivialité qu’il génère » selon M. Tuduri.
« […] Nous avons constaté depuis la rentrée scolaire de septembre 2019 qu’il refusait de manger de la viande lorsque celle-ci était inscrite au menu », écrit le premier magistrat de la ville.
« Grégory Perdrix, référent des restaurants scolaires municipaux vous a appelé et a évoqué avec vous cette situation. À l’issue de cet entretien, il vous a été rappelé l’impossibilité pour la commune de ne pas servir de viande à votre enfant. »
« Vous avez également échangé sur ce sujet avec le directeur général des services qui vous a rappelé le fonctionnement de notre service de restauration scolaire, ainsi que le rôle joué par celui-ci dans la découverte du goût, l’approche des nouvelles saveurs, mais également le lien social et de convivialité qu’il génère et que nous nous attachons à maintenir », poursuit l’édile.
« Par ailleurs, Grégory Perdrix vous a rappelé le 12 novembre 2019 pour connaître à nouveau votre position sur ce sujet et vous lui avez confirmé votre refus de voir votre enfant manger de la viande. »
« Bien évidemment, je ne peux que regretter la situation dans laquelle vous vous trouvez mais, en maintenant votre refus, vous exposez votre enfant à une exclusion du service. En conséquence, je vous informe qu’il ne sera plus accepté au sein du service de restauration scolaire après les vacances scolaires de Noël […] », conclut Alain Tuduri.
La mère de Kamil prête à poursuivre la ville en justice
Une décision injuste selon la mère de Kamil, qui n’a pas hésité à faire appel aux services de Mohamed Djerbi, avocat et président de l’antenne de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) de Grenoble, pour l’assister dans ce dossier.
« Mohamed Djerbi est à nos côtés pour répondre à toutes les sollicitations médiatiques et judiciaires afin de réparer l’injustice faite à notre enfant », souligne ainsi la mère de famille dans le message qu’elle a relayé sur les réseaux sociaux.
Contacté par les journalistes de France Télévisions, M. Djerbi a estimé que le renvoi de Kamil de la cantine était « ahurissant » avant de dénoncer les « motivations fallacieuses » qui animeraient selon lui le maire de Pont-de-Chéruy.
« On le sanctionne parce qu’il ne cède pas à la contrainte de manger de la viande », affirme l’avocat. Mohamed Djerbi a l’intention de mettre le maire en demeure afin de le pousser à revenir sur sa décision.
D’après France 3, il réclamerait également des excuses publiques de la part de l’édile. Au cas où Alain Tuduri refuserait de céder, l’avocat assure qu’il n’hésitera ni à saisir le tribunal administratif ni à envisager de déposer plainte au pénal.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.