Une école privée musulmane d’Echirolles (Isère) a décidé de porter plainte pour diffamation contre le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer qui l’avait décrite comme « d’inspiration salafiste », a indiqué lundi à l’AFP son avocat, confirmant une information de RTL.
Selon Me Michaël Bendavid, l’école privée Philippe Grenier – du nom du premier député musulman de France – souhaite porter plainte auprès de la Cour de Justice de la République contre le ministre.
L’école fait l’objet d’un jugement de fermeture prononcé en février par le tribunal correctionnel de Grenoble. Le ministère public avait dénoncé d’importantes carences dans l’enseignement. Cette décision n’ayant pas été assortie d’une mesure d’exécution provisoire, l’école fonctionne toujours et le procès en appel a été fixé au 1er juillet.
M. Blanquer avait déclaré le 11 avril sur France Inter : « Je viens de prendre la décision, sur les bases juridiques et concrètes que j’avais, de fermer une école d’inspiration salafiste dans l’académie de Grenoble ».
????????????BRAS DE FER – Une école musulmane de la banlieue de #Grenoble a porté plainte contre le ministre Jean-Michel #Blanquer pour diffamation. Le 11 avril, ce dernier avait présenté l’établissement comme « d’inspiration salafiste » et avait demandé sa fermeture (RTL). pic.twitter.com/usYgxd8246
— ????Le Globe (@LeGlobe_info) 29 avril 2019
Remarquant d’une part que seule la justice a le droit de prononcer une telle fermeture, Me Bendavid s’est insurgé contre le terme de « salafiste » employé par le ministre. « Je travaille sur des dossiers de terrorisme, je sais ce que c’est que le salafisme, et je peux vous assurer que ça n’a rien à voir avec cette école », a-t-il dit.
Il a rappelé que celle-ci, qui dispense des cours de la maternelle au CM2, avec une dizaine d’heures d’enseignement religieux hebdomadaires, était née en 2016 « du constat que beaucoup de familles religieuses (d’Échirolles) ne scolarisaient pas leurs enfants faute de projet pédagogique adapté ». Il a estimé que cette réputation de salafisme avait pu prendre corps après des propos d’une personne « ensuite éjectée du projet », sur « les vices » de l’enseignement laïque.
Il a dénoncé des contrôles multiples de l’école depuis son ouverture, « un acharnement à visée politique » selon lui, et les critiques sur le personnel enseignant, « qui n’aurait pas le niveau ». « Ce sont des professeurs formés comme les autres », a-t-il soutenu.
Epochtimes.fr avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.