Si la moutarde connaît une grave pénurie depuis plusieurs semaines, chez un épicier basé à Eyzin-Pinet, près de Vienne, on en trouve cependant encore. Ce vendredi 8 juillet au matin, il a vendu quatre cents pots en 4 heures.
En raison de différents facteurs, la moutarde est désormais une denrée rare dans les supermarchés français. D’une part il y a la guerre d’Ukraine, mais ce n’est pas la seule cause. La sécheresse qui a sévi au Canada l’an dernier en est une autre. Toutefois, dans l’Isère, un épicier a réussi à s’en procurer.
Environ 5000 pots vendus en un mois
Laurent Berchet, le gérant de l’épicerie d’Eyzin-Pinet vend ses pots de moutarde comme des petits pains, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Des clients s’étonnent même de pouvoir encore trouver le précieux condiment dans sa boutique. En une matinée, ce vendredi 8 juillet, il a réussi à écouler 400 pots. Un chiffre record, qui est d’ailleurs le bienvenu en cette période un peu creuse pour lui. « Vu que c’est les vacances, on a une clientèle qui est divisée par deux et même par trois… les gens partent », explique-t-il, ajoutant « Et bien nous, même si l’on ne prend pas des grosses marges, sur la quantité que je vends ça nous fait du chiffre ».
Mais comme partout, Laurent Berchet est obligé de rationner ses clients, qui ont tout de même droit à trois pots par personne. Mais comment a-t-il fait pour trouver ce produit devenu bien rare ? Sur internet, tout simplement. Le gérant de l’épicerie explique néanmoins avoir une méthode bien à lui pour en dénicher. « Au départ, j’allais sur Google, un peu comme tout le monde, je tapais moutarde. Et après j’ai trouvé des petits sites où il y en a en vente. Je les ai appelés et, par exemple, quand ils en ont 40 pots, ils m’appellent et ils me les laissent », révèle-t-il à France 3.
Et même si les dates de péremption de ces pots sont courtes, cela n’empêche pas les gourmands de se ruer dessus. Certains clients n’hésitent pas à parcourir parfois plusieurs dizaines de kilomètres pour venir dans sa boutique, n’en trouvant pas ailleurs. Au total, en un mois, le gérant a vendu environ 5000 pots.
Sur internet, les internautes tournent en dérision cette pénurie. Certains plaisantins en profitent même pour spéculer sur les très recherchés pots, vendus jusqu’à 100, voire 200 euros.
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