Le Hezbollah a annoncé samedi la mort de deux de ses chefs dans la frappe israélienne de la veille près de Beyrouth, qui a tué 16 membres de sa force d’élite et porte un nouveau coup au mouvement islamiste terroriste libanais après les explosions de ses appareils de transmission.
Une source proche du mouvement a annoncé samedi que la frappe israélienne menée vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth avait visé une réunion dans un sous-sol de la force d’élite de l’organisation terroriste Hezbollah, l’unité Radwan, dont 16 membres ont été tués. Parmi eux se trouvaient Ibrahim Aqil, le chef de cette unité, ainsi qu’un autre haut commandant de l’unité d’élite, selon le Hezbollah.
Il s’agit d’Ahmed Mahmoud Wahbi, qui avait dirigé jusqu’au début de cette année les opérations militaires de l’unité Radwan en soutien au mouvement terroriste palestinien Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, a indiqué samedi le mouvement soutenu par l’Iran.
Le terroriste Ibrahim Aqil recherché par Washington
L’armée israélienne avait annoncé vendredi avoir mené une frappe « ciblée » et « éliminé » Ibrahim Aqil ainsi qu’une « dizaine de commandants » du Hezbollah, « responsables des tirs de roquettes quotidiens » sur Israël.
🔴 Ibrahim Aqil, chef de l’unité des opérations du Hezbollah et commandant des forces d’élite Radwan du Hezbollah, a été éliminé lors d’une frappe ciblée à Beyrouth plus tôt dans la journée.
Lors de la frappe, des agents supérieurs de l’état-major des opérations du Hezbollah… pic.twitter.com/OEuURGIflO
— Tsahal (@Tsahal_IDF) September 20, 2024
Ibrahim Aqil est le deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que ce mouvement a ouvert le front du sud du Liban contre l’armée israélienne il y a près d’un an. Les États-Unis avaient offert une récompense de sept millions de dollars pour toute information sur Ibrahim Aqil, qui était recherché par Washington pour son implication dans les sanglants attentats anti-américains de Beyrouth en 1983.
Vendredi, un photographe de l’AFP présent sur le lieu de la frappe a vu un immeuble effondré et des secouristes évacuant des victimes au milieu de scènes de chaos. « Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne tient compte d’aucune considération humanitaire », a dénoncé le Premier ministre libanais, Najib Mikati.
L’armée israélienne assure ne pas rechercher « une large escalade »
« Très inquiète », l’ONU a appelé vendredi à la « désescalade » et à la « retenue maximale », au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.
L’Iran a condamné une « violation flagrante de l’intégrité territoriale » du Liban, alors que l’armée israélienne a assuré ne pas rechercher « une large escalade » dans la région. « Nos ennemis n’ont aucun lieu où se réfugier, pas même la banlieue (sud de) Beyrouth », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.
Après les spectaculaires explosions mardi et mercredi, attribuées à Israël, des appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2931 blessés à travers le Liban, les échanges de tirs se sont intensifiés depuis jeudi entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait assuré jeudi qu’Israël allait recevoir « un terrible châtiment » après les deux vagues d’explosions. Israël n’a pas commenté ces attaques, survenues dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans le sud et l’est du Liban, trois bastions du Hezbollah.
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