Israël lance des frappes à travers le Liban après avoir intercepté une attaque à la roquette

L'armée israélienne a lancé de nouvelles frappes aériennes et d'artillerie et a exigé du gouvernement libanais qu'il contribue à faire respecter le cessez-le-feu conclu en novembre avec le Hezbollah

Par Ryan Morgan
23 mars 2025 22:55 Mis à jour: 23 mars 2025 22:55

Les forces israéliennes ont lancé une vague de frappes dans certaines parties du Liban en réponse à des tirs de roquettes visant la région de la Galilée le 22 mars.

Dans un communiqué de presse, l’armée israélienne a indiqué que ses forces aériennes avaient intercepté trois roquettes qui avaient traversé l’espace aérien israélien depuis le Liban samedi. L’armée israélienne a ensuite annoncé que ses forces avaient frappé des dizaines de lanceurs de roquettes présumés et un centre de commandement qui, selon elle, étaient exploités par le groupe terroriste Hezbollah.

Les rapports publiés par l’agence de presse nationale officielle du Liban indiquent que l’aviation et l’artillerie israéliennes ont frappé plus d’une douzaine de communautés différentes dans le sud du Liban.

Des roquettes tirées depuis le sud du Liban sont interceptées au-dessus d’une position située de l’autre côté de la frontière, près du kibboutz Dan, dans le nord d’Israël, le 7 novembre 2023, alors que les tensions transfrontalières entre le Hezbollah et Israël augmentent et que les combats se poursuivent dans le sud avec les militants du Hamas dans la bande de Gaza. (JALAA MAREY/AFP via Getty Images)

Historique

Le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur les zones contrôlées par Israël le 8 octobre 2023, quelques heures seulement après que le Hamas a lancé des attaques de grande envergure sur le sud d’Israël. Les forces israéliennes ont riposté à la frontière israélo-libanaise pendant près d’un an, avant d’envoyer des forces terrestres au Liban en octobre de l’année dernière.

Le 27 novembre 2024, le gouvernement israélien a accepté de conclure un cessez-le-feu, en vertu duquel ses forces cesseraient de frapper le Liban et retireraient leurs forces terrestres du pays dans un délai de 60 jours. De son côté, le gouvernement libanais a accepté de contenir le Hezbollah et d’établir un contrôle sur sa région frontalière méridionale.

« Les tirs de roquettes effectués ce matin en direction de la Galilée constituent une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban et une menace directe pour les citoyens de l’État d’Israël », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué daté du 22 mars. « L’État libanais est responsable du respect de l’accord. »

Samedi, c’est la deuxième fois qu’Israël fait état de tirs de roquettes en provenance du Liban depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. La dernière attaque à la roquette a eu lieu en décembre. Par ailleurs, les forces israéliennes ont régulièrement frappé des cibles au Liban depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu en novembre.

Un char Merkava de l’armée israélienne est déployé derrière un mur de béton le long de la frontière nord d’Israël avec le Liban, le 19 février 2025. (JALAA MAREY/AFP via Getty Images)

Prolongation de la présence d’Israël au Liban

Les dirigeants israéliens ont également prolongé à plusieurs reprises la présence de leurs troupes au Liban au-delà du délai de retrait de 60 jours initialement prévu le 26 janvier. Le 18 février, à l’approche du deuxième délai de retrait, les dirigeants israéliens ont annoncé que leurs forces terrestres resteraient dans cinq avant-postes situés à des points stratégiques clés à l’intérieur des frontières du Liban.

À l’approche de la date limite initiale de retrait en janvier, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu’il attendait toujours que le Hezbollah se retire complètement au nord du fleuve Litani et que les forces armées libanaises finissent de se déployer le long de la frontière israélo-libanaise, comme le prévoyait l’accord de cessez-le-feu.

Le président Joseph Aoun (au c.) préside la première réunion du nouveau gouvernement libanais, avec le Premier ministre Nawaf Salam ( au c. à g.), au palais présidentiel de Baabda, à l’est de Beyrouth, le 11 février 2025. (ANWAR AMRO/AFP via Getty Images)

Réaction du président libanais

Le mois dernier, le président libanais Joseph Aoun a exprimé sa frustration lorsque les forces israéliennes ont annoncé qu’elles resteraient aux avant-postes à l’intérieur de son pays.

« Nous travaillons diplomatiquement pour parvenir à un retrait complet d’Israël, et je n’accepterai pas qu’un seul Israélien reste sur le territoire libanais », a déclaré M. Aoun dans un communiqué publié le 18 février.

M. Aoun a également déclaré que les forces armées libanaises étaient prêtes à se déployer le long de la frontière, afin de respecter les exigences de son pays en matière de cessez-le-feu.

Des Palestiniens se rassemblent alors que les corps des victimes des frappes aériennes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza sont chargés à l’arrière d’un véhicule, devant l’hôpital indonésien de Beit Lahia, le 20 mars 2025. (BASHAR TALEB/AFP via Getty Images)

Gaza

L’échange de tirs à la frontière israélo-libanaise samedi survient quelques jours seulement après que les forces israéliennes ont lancé une vague de frappes aériennes et repris leurs opérations terrestres dans la bande de Gaza déchirée par la guerre.

Israël et le Hamas ont conclu un cessez-le-feu en janvier, en vertu duquel le Hamas a commencé à libérer certains des otages qu’il avait pris à Israël le 7 octobre 2023, tandis que les forces terrestres israéliennes limitaient leur empreinte dans la bande de Gaza.

La trêve à Gaza a été rompue ce mois-ci suite à des désaccords sur la manière de mettre en œuvre un cessez-le-feu en trois phases. Israël avait soutenu la prolongation de la première phase du cessez-le-feu, mais les représentants du Hamas ont rejeté cette idée et ont exigé que toutes les parties passent à la deuxième phase, au cours de laquelle les forces israéliennes se retireraient complètement de la bande de Gaza.

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