Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a appelé lundi le gouvernement israélien « à suspendre la réforme » judiciaire qui divise profondément l’État hébreu « pour rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société ».
Contesté dans la rue depuis bientôt trois mois, un projet de réforme visant à accroître le pouvoir des élus sur celui des juges est à l’origine d’un des plus grands mouvements de mobilisation populaire de l’histoire d’Israël. Les détracteurs de la réforme estiment qu’elle risque de mettre en péril le caractère démocratique de l’État d’Israël.
Dans un communiqué, le Crif « appelle le gouvernement israélien à suspendre la réforme en cours pour rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société ». Il précise que « cette demande vient à l’unisson de celle de personnalités de droite comme de gauche, en Israël comme en diaspora. »
« Préserver l’unité du peuple juif »
« Compte tenu de la profonde division générée dans le monde juif tout entier, il ne s’agit plus de mesures politiques qu’il n’appartient pas au Crif de commenter, mais bien de préserver l’unité du peuple juif », ajoute le Crif. Ce dernier « réaffirme son attachement absolu aux principes démocratiques fondateurs de l’État d’Israël et à son unité ».
Lundi matin, la plus grosse centrale syndicale israélienne a annoncé « une grève générale » immédiate, exigeant l’arrêt du projet de réforme, en cours d’examen au Parlement. Plus tôt dans la matinée, le président Isaac Herzog avait appelé le gouvernement à « stopper immédiatement » le travail législatif sur ce projet, après une nuit marquée par des heurts entre manifestants et policiers à Tel-Aviv. Selon les médias israéliens, Benjamin Netanyahu devrait s’exprimer publiquement dans la journée et pourrait accepter une pause dans la réforme, conformément à cet appel.
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