Le leader de la Ligue, Matteo Salvini, a exigé vendredi « des excuses ou la démission » d’Ursula von der Leyen qui a évoqué « les instruments » à la disposition de Bruxelles pour sanctionner d’éventuelles atteintes aux principes démocratiques de l’UE en cas de victoire des ultra-conservateurs aux législatives.
« Si les choses vont dans une direction difficile, j’ai parlé de la Hongrie et de la Pologne, nous avons des instruments », a mis en garde la présidente de la Commission européenne en réponse à une question sur les élections de dimanche en Italie pour lesquelles une coalition droite/extrême droite est favorite.
« Nous verrons le résultat des élections, nous venons aussi d’avoir des élections en Suède. Mon approche est que quel que soit le gouvernement élu démocratiquement, nous travaillons ensemble », a-t-elle souligné lors d’une visite jeudi soir à l’université américaine de Princeton.
Unelected official Ursula von der Leyen of the European Union, openly warns that if Italy votes for someone they disagree with, they will sanction Italy.
So democratic, so tolerant.pic.twitter.com/G6pu1kO5HT
— Lewis Brackpool (@Lewis_Brackpool) September 23, 2022
Une déclaration perçue comme une menace
Matteo Salvini a vivement répliqué vendredi.
« C’est quoi, une menace? Arrogance honteuse. Respectez le vote, libre, démocratique et souverain du peuple italien! Amis de tous, valets de personne », a-t-il écrit sur son compte Twitter. « Soit elle présente ses excuses, soit elle démissionne », a-t-il également déclaré au quotidien Il Corriere della Sera.
Cos’è, una minaccia?
Vergognosa arroganza.
Rispetti il voto, libero, democratico e sovrano del popolo italiano! Amici di tutti, servi di nessuno. pic.twitter.com/aSUShmqFvY— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) September 23, 2022
Même écho chez le vice-président de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi qui a fait alliance pour ce scrutin avec la Ligue et Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni. Les déclarations de Mme von der Leyen sont « une interférence » dans la campagne, a jugé Antonio Tajani.
Le porte-parole d’Ursula von der Leyen a rappelé vendredi que la Commission travaille « avec tout gouvernement qui sort des élections et qui a la volonté de travailler avec la Commission européenne ».
La Commission européenne a engagé un bras de fer avec la Hongrie et la Pologne, auxquelles elle reproche des atteintes à l’Etat de droit. Bruxelles refuse notamment de leur verser des fonds tant qu’elles n’ont pas mis en oeuvre les réformes demandées.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.