Une cour d’appel fédérale de la Nouvelle-Orléans a statué le 1er septembre que la Food and Drug Administration (FDA) avait outrepassé son autorité. En effet, trois médecins vont pouvoir poursuivre leur action en justice concernant l’utilisation de l’ivermectine à des fins thérapeutiques non prévues dans la notice d’emballage pour le traitement du Covid-19.
Le Dr Mary Talley Bowden, l’un des trois médecins qui ont initialement déposé la requête, a salué la décision en affirmant qu’il s’agissait d’une victoire non seulement pour la vérité, mais aussi pour les droits des patients.
« La FDA a trompé le public en lui faisant croire qu’elle avait plus d’autorité qu’elle n’en a », a confié à Epoch Times le Dr Mary Talley Bowden, praticienne et fondatrice de la Coalition of Health Freedom. « Cette décision confirme que la FDA n’est pas votre médecin et qu’elle n’a pas le pouvoir de dire aux médecins comment pratiquer la médecine. »
Le juge Don Willett a écrit pour le panel de trois personnes qui comprenait également Jennifer Walker Elrod et Edith Brown Clement. « Les médecins ont allégué de manière plausible que les messages de la FDA se situaient du mauvais côté de la frontière entre l’information et la prescription. »
« La FDA n’est pas un médecin. Elle a le pouvoir d’informer, de faire connaître et de sensibiliser, mais pas d’approuver, de dénoncer ou de conseiller. Les médecins ont allégué de manière plausible que les messages de la FDA se situaient du mauvais côté de la frontière entre l’information et la prescription. En tant que tels, les médecins peuvent utiliser l’APA pour faire valoir leurs revendications ultra vires à l’encontre des agences et des responsables. »
Les messages anti-ivermectine diffusés par les responsables de la FDA ont également attiré l’ire du juge Willett, qui a écrit que « Non mentionné dans la plupart de ces messages : l’ivermectine existe également en version pour les humains. Et bien que la version humaine de l’ivermectine ne soit pas approuvée par la FDA pour traiter le coronavirus, certaines personnes l’utilisaient de manière non conforme à l’étiquetage à cette fin. »
Le jugement cite comme preuve les messages publiés par l’agence sur les réseaux sociaux, en précisant que « même des doses de conseils médicaux personnalisés de la taille d’un tweet dépassent l’autorité statutaire de la FDA ».
Le 21 août 2021, la FDA a écrit sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter : « Vous n’êtes pas un cheval. Vous n’êtes pas une vache. Sérieusement, vous tous. Arrêtez ça. »
Les directives sur le Covid des National Institutes of Health recommandent de ne pas utiliser l’ivermectine pour le traitement du Covid, invoquant un prétendu manque de preuves à l’appui de son efficacité. D’autres études ont conclu à l’efficacité de l’ivermectine.
La plainte a été déposée en juin 2022 par les docteurs Mary Bowden, Robert L. Apter et Paul E. Marik pour entrave à leur pouvoir de prescrire un médicament approuvé et à la relation médecin-patient. Tous trois affirment que la campagne de la FDA a porté atteinte à leur réputation. Le Dr Bowden a perdu ses privilèges d’admission dans un hôpital du Texas, tandis que le Dr Marik a affirmé avoir perdu son emploi dans une école de médecine et dans un hôpital pour avoir encouragé l’utilisation de l’ivermectine.
Cette décision constitue un coup dur pour la FDA. L’agence avait soutenu que l’affaire ne pouvait être jugée, arguant que les plaintes ne suffisaient pas à lever l' »immunité souveraine » de la FDA, qui protège les entités gouvernementales contre de nombreuses poursuites civiles relatives à leurs responsabilités.
La FDA n’a pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.
Le refus des pharmaciens de tout le pays d’exécuter des ordonnances d’ivermectine est devenu un sujet brûlant, soulevant des questions sur l’indépendance du secteur médical et sur la question de savoir qui, en fin de compte, a le contrôle sur les soins aux patients.
L’ivermectine existe depuis des décennies, mais elle est devenue le centre d’une controverse en 2020 après que les opinions dans le secteur médical se soient divisés sur son efficacité en tant que traitement du Covid. Dans la foulée, de nombreux pharmaciens ont refusé d’exécuter des ordonnances pour ce médicament.
Le 8 août, un avocat représentant la FDA a confirmé que les médecins étaient autorisés à prescrire l’ivermectine pour traiter le Covid.
« La FDA reconnaît explicitement que les médecins sont habilités à prescrire de l’ivermectine pour traiter le Covid », selon Ashley Cheung Honold, avocate du département de la Justice représentant la FDA, à la Cour d’appel des États-Unis pour le 5e circuit.
Le Dr Bowden affirme que malgré l’approbation de la FDA, les pharmaciens refusent d’exécuter les ordonnances d’ivermectine.
« Il faut que cela prenne fin. En indiquant à mes patients à quels médicaments ils peuvent et ne peuvent pas avoir accès, nous nous trouvons en fait face à un groupe important de pharmaciens qui exercent la médecine sans licence », a déploré le Dr Bowden. « Ils n’ont aucune responsabilité à cet égard et sont pourtant autorisés à dicter les soins aux patients. »
« Je le vois tous les jours. Trop c’est trop », a conclu le Dr Bowden.
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