Avec 16 titres et 64 médailles, la France a réalisé les meilleurs JO de son histoire, chez elle, un bilan « exceptionnel », estime le patron du haut niveau Claude Onesta, assurant que si certains titres avaient échappé aux Bleus, cela permettait de savoir sur quoi « on allait travailer » les prochaines années.
La France a obtenu 16 médailles d’or, mais aussi 26 en argent, qu’a-t-il manqué pour les convertir en or?
« Il y a d’abord eu beaucoup de médailles en tout, et beaucoup plus que d’habitude. On va peut-être d’abord se dire que c’est bien, d’abord même très bien, voire exceptionnel. Après, effectivement, les médailles d’or, tout le monde les cherche, elles ne sont pas faciles à obtenir. Souvent c’est dur et ça se construit dans la durée. Certaines de ces médailles d’argent sont des étapes sur le parcours de la médaille d’or. On a aujourd’hui identifié 14 médailles d’or qui auraient pu être réalisées. Et pas de l’ordre du miracle, mais de l’ordre de la performance considérée comme normale. Si on fait l’analyse de tous nos concurrents, eux aussi en ont laissé échapper quelques unes, parce que c’est la nature même des Jeux. C’est la compétition au monde, la compétition sportive, qui génère le plus de surprises. Mais on sait sur quoi on va travailler. »
Comment analysez-vous la relative baisse de régime en deuxième semaine, moins prolifique que la première?
« Oui, mais peut-être que la première, elle, l’était trop. Ça fait des mois que je parle du taux de conversion. C’est le passage de la médaille mondiale à la médaille olympique. On sait que c’est une véritable complexité. Quand on fait l’analyse, il y a trois ans, on est à 49% de taux de conversion, donc on perd une médaille sur deux en route au moment des Jeux. Aujourd’hui, on va terminer à 74%, donc il n’y a pas de secret. Quand on traite les sujets, quand on y apporte des solutions, et quand on construit les éléments de réponse, on diminue les probabilités d’échec. Quand on diminue les probabilités d’échec, il y a plus de réussite et plus de médailles. Il y a aussi eu une dimension dans la ferveur populaire. C’est multifactoriel. »
Il y a certaines disciplines qui n’ont pas performé et qui vont sans doute prendre du temps pour se redresser?
» Je pense qu’il n’y a pas de fatalité. C’est-à-dire que j’entends toujours +c’est plus dur de gagner en l’athlétisme qu’ailleurs+. Il y a aussi des espèces d’arguments qui finissent par excuser tout. Je pense que les gens qui, avec nous, ont pris à bras-le-corps ces sujets à la Fédération de l’athlétisme, autour des équipes de France, font tordre le cou à ces espèces d’arguments. C’est un travail de longue durée. Il ne faut pas non plus leur demander de réaliser des perfs quand on n’a pas le potentiel pour le faire. On a toujours dit à nos collègues qui sont les coachs autour des athlètes qu’on serait là pour assumer avec eux cette partie d’échec puisque c’est un travail où on est partenaire jusqu’au bout. On ne va pas être partenaire des médaillés et accusateur de ceux qui ont échoué. Par contre, il faudra analyser avec précision les raisons de certains échecs, les raisons de certaines difficultés. Ce sont des éléments qu’on n’a pas sous-traités. On analysera tout ça sans concession, mais sans crise non plus. »
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