Selon les informations de L’Obs, l’ancien ministre de la Culture de François Mitterrand et de Jacques Chirac aurait bénéficié de jolies ristournes sur des costumes et des pantalons de la prestigieuse marque Smalto.
Copie de factures à l’appui, L’Obs affirme que Jack Lang a profité de remises de 50 % sur des costumes et des pantalons commandés chez le célèbre tailleur italien Smalto.
Des tarifs avantageux qui auraient incité le président de l’Institut du monde arabe (IMA) à faire de jolies emplettes, puisque l’hebdomadaire révèle que les commandes passées se seraient élevées à 195 600 euros entre 2013 et 2018.
Un montant faramineux malgré les quelque 9000 euros perçus chaque mois par M. Lang en sa qualité de président de l’IMA.
Si l’ancien maire de Blois a bénéficié de remises de 50 % sur ses achats, L’Obs affirme néanmoins que les 50 % restant ont été entièrement pris en charge par Alain Duménil, ancien banquier désormais actif dans les secteurs de la mode, du luxe et de l’immobilier qui est propriétaire de la marque Smalto depuis 2001.
Un gage de « pure amitié »
Une information d’ailleurs confirmée par maître Nicolas Huc-Morel, avocat de l’homme d’affaires : « Alain Duménil confirme effectivement avoir réglé différentes factures d’achats de costumes et de pantalons pour monsieur Jack Lang ».
Selon M. Huc-Morel, son client aurait agi par « pure amitié » et « sans aucune contrepartie ».
Il semble pourtant que Jack Lang ne soit pas le seul à avoir eu la chance de profiter des largesses du propriétaire de Smalto. Selon Le Canard enchaîné, c’est une remise de 86 % qu’il aurait ainsi accordé à l’épouse de Dominique Perben au milieu des années 2000, lorsque celui-ci occupait le poste de ministre de la Justice de Jacques Chirac.
Plus que des gages d’une amitié sincère, ces cadeaux seraient « une façon de se ménager [les] faveurs » de personnes bien placées à en croire l’un ancien de la maison Smalto interrogé par L’Obs.
Un personnage sulfureux
Condamné en 2012 pour avoir organisé la faillite de la maison Kélian, un chausseur de luxe établi dans la Drôme, entraînant le licenciement des 143 salariés de la société, M. Duménil a également été condamné au versement d’une amende de 500 000 euros par l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour une affaire de délits d’initiés concernant la foncière immobilière ADT.
Actuellement mis en cause dans une affaire rocambolesque impliquant la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) qui lui réclame le remboursement de 15 millions d’euros, Alain Duménil a pour sa part porté plainte en janvier 2017 pour « détention et séquestration » ainsi que « tentative d’extorsion de fonds » contre les agents du service de renseignement de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle qu’il accuse d’avoir voulu le racketter.
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