«J’ai pris conscience que je pouvais remarcher»: le journaliste Henri Sannier défie sa maladie neuropathique

Par Emmanuelle Bourdy
27 juillet 2022 00:42 Mis à jour: 27 juillet 2022 00:42

Henri Sannier est un vainqueur. Atteint d’une maladie neuropathique, l’ancien commentateur du Tour de France se remet lentement à marcher, après n’avoir pas quitté son fauteuil roulant durant environ un an et demi.

L’ancien journaliste sportif, âgé de 74 ans, est le maire d’Eaucourt-sur-Somme (Somme) depuis 1977. Sa vie a pris un tournant dramatique en décembre 2020, date à laquelle il a contracté cette maladie neuropathique.

« Ça fait 17 fois que mon sang est ainsi filtré »

« J’ai fait une chute de vélo et quelques jours plus tard, j’ai contracté cette maladie, ce virus. Comme j’avais fait pendant ce temps un vaccin contre la grippe, personne ne sait me dire comment j’ai attrapé cette maladie », raconte à Actu.fr Henri Sannier. Toujours est-il que deux mois après cet accident, il ne pouvait plus marcher.

Dans un premier temps, on lui a diagnostiqué un syndrome de Guillain-Barré. Il était alors hospitalisé au CHU d’Amiens. Les médecins lui ont alors expliqué que ses anticorps attaquaient son organisme, alors qu’ils sont censés le défendre.

« Mais les médecins qui pensaient que ce n’était pas ce syndrome m’ont dirigé vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris », poursuit-il. « Là-bas, j’ai reçu un autre traitement : la plasmaphérèse. Pendant quatre heures, ils filtrent mon sang pour renouveler mon plasma », explique encore l’ex-présentateur de Tout le sport sur France 3, précisant que cela fait « 17 fois » que son sang est ainsi filtré.

« J’ai découvert un univers de solidarité et de gentillesse. Ça m’a boosté »

Toutes les six semaines, il doit donc se rendre à Paris pour effectuer une plasmaphérèse. Il reconnaît néanmoins la chance qu’il a eu, notamment « d’avoir des super équipes » autour de lui, sans oublier les siens, et bien sûr, sa propre volonté. « Je suis toujours resté fort dans ma tête. J’ai toujours été bien entouré par ma femme Sylviane, mes enfants et mes proches. Et mes petits-enfants, Alice et Louis sont une cure de jouvence et une belle source de motivation », admet-il auprès d’Actu.fr.

Les habitants de sa commune ont également soutenu leur élu. « J’ai découvert un univers de solidarité et de gentillesse. Ça m’a boosté », précise l’édile. En outre, il dit avoir reçu « énormément de courriers d’anciens téléspectateurs qui m’encourageaient ou me donnaient des conseils pour vaincre la maladie ».

« J’étais le plus heureux, comme si j’avais gagné une étape du Tour de France ! »

C’est en juin dernier qu’Henri Sannier a eu un « déclic », à la suite d’un rêve. « Ça faisait de nombreuses nuits où je rêvais que je marchais de mon portail à la maison », raconte-t-il. Une nuit, il s’est levé pour aller chercher un médicament. « Et j’ai marché ! En fait, je pense que j’ai pris conscience que je pouvais remarcher », confie le présentateur. « Quand j’ai montré à ma petite fille que je remarchais, elle a applaudi… J’étais le plus heureux, comme si j’avais gagné une étape du Tour de France ! » s’exclame-t-il.

Et s’il n’a toujours pas retrouvé l’usage complet de ses mains, il y travaille et surtout, « ne perd pas espoir ». « Mon but est de pouvoir remonter sur le vélo et rouler de nouveau », décrète-t-il à nos confrères. Même s’il a perdu « une dizaine de kilos » et ses muscles, Henri Sannier s’entraîne, sur son vélo d’appartement. Il espère ainsi, dans un an, « être au départ sur un vélo » à l’occasion de la grande cyclosportive, La Ronde Picarde.

***
Chers lecteurs,
Abonnez‑vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.