Yannick Alléno, encore très affecté par la mort de son fils Antoine survenue en mai 2022 alors qu’il n’avait que 24 ans, est revenu sur ce terrible moment.
C’est sur le plateau de « Quelle époque ! », ce samedi 24 juin, que le chef étoilé a choisi de se confier sur la mort brutale de son fils. Ce dernier avait été percuté par un motard se trouvant sous emprise d’alcool et de stupéfiants.
« J’ai vu mon fils par terre, allongé dans son sang, une scène de chaos »
« J’ai vu des choses que je ne souhaite à personne », a déclaré à Léa Salamé Yannick Alléno. Treize mois après le drame, dans la tête de Yannick Alléno, les souvenirs sont encore extrêmement présents et douloureux. Ce soir du dimanche 8 mai 2022, c’est le maître d’hôtel du restaurant qui l’a alerté en lui disant : « Antoine est en bas, ça ne va pas, il est mort. » « Je suis descendu, j’ai vu mon fils par terre, allongé dans son sang, une scène de chaos. Il y avait des voitures complètement enchevêtrées les unes dans les autres. Comme un attentat, il était dans son sang. On a du mal à y croire quand même », raconte-t-il, le cœur lourd.
Il poursuit : « J’ai été conduit à l’hôpital dans une ambulance. On arrive à l’Hôtel-Dieu dans une salle hyper glauque. Il n’y a pas d’assistance. On nous donne un papier pour joindre une assistance psychologue. Il est 3 h 30 du matin. Avec la famille, on se demande ce qu’on fait maintenant. On rentre ? »
Yannick Alléno n’a pas pu voir le corps de son fils. « C’était une scène de crime, il fallait que les forces de l’ordre fassent leur travail », souligne-t-il. À la suite de cet épisode traumatisant, le chef étoilé indique avoir reçu la facture de l’ambulance, celle-ci lui ayant été adressée par courrier. « Comme je n’ai pas voulu payer, j’ai reçu ensuite une facture d’huissiers, il fallait enfoncer le clou », déplore-t-il encore.
Il se bat pour introduire dans la loi un délit d’ « homicide routier »
« Lorsque l’on prend le volant après avoir consommé de l’alcool ou des drogues et que l’on tue quelqu’un, on ne peut pas parler d’acte involontaire », s’était-il agacé auprès de l’AFP le mois dernier.
Depuis la mort d’Antoine, le chef cuisinier se bat pour l’introduction d’un délit d’« homicide routier » dans la loi. L’association Antoine Alléno, à peine créée en septembre 2022 en mémoire du jeune disparu, le chef multi-étoilé a chargé l’universitaire Didier Rebut et l’avocat Pierre Cornut-Gentille, tous deux éminents pénalistes, de plancher sur la possibilité d’introduire dans le code pénal un « délit d’homicide routier ».
L’objectif serait de créer une « infraction autonome » qui permettrait de « mieux qualifier » les actes des chauffards alcoolisés ou drogués, afin que les familles des victimes se sentent « reconnues » et que les peines encourues soient véritablement « dissuasives ».
En décembre dernier, le chauffard a été libéré de prison et placé sous contrôle judiciaire, dans l’attente de son procès.
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