Gérard Collomb était l’invité d’Europe 1 ce dimanche 15 mai. Il est revenu sur son expérience, en tant que ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron, lors du premier quinquennat de ce dernier. Il a notamment pointé la fracture que vit la France actuellement.
Sur Europe Matin Week-end, Gérard Collomb s’est confié sur son passage au gouvernement, en tant que ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron, de 2017 à 2018. L’occasion pour lui de faire le point notamment sur les divisions que connaissent les Français.
« Le problème des banlieues n’a pas été résolu »
L’ancien maire de Lyon a expliqué à Thierry Dagiral, ce dimanche dans Europe Matin Week-end, que la France se compose désormais de trois forces distinctes, ainsi que l’a révélé le premier tour des dernières élections présidentielles.
« On voulait aller vers une France apaisée, et jamais la France n’a été aussi divisée qu’aujourd’hui », a lancé l’ancien ministre de l’Intérieur. Il considère qu’il y a « un vrai problème de ce point de vue-là », même s’il admet en revanche que ce gouvernement-là a connu quelques réussites, entres autre sur le plan économique avec «des créations d’emploi extrêmement fortes », avant la crise du Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois).
« Mais d’un point de vue sociétal, la fragmentation de la société française s’est accrue, et en particulier le problème des banlieues n’a pas été résolu », a poursuivi Gérard Collomb, mentionnant que cette situation angoisse un certain nombre de personnes, « que ce soit dans un sens ou dans l’autre », a-t-il précisé.
« La société se délite »
Prenant la base d’un calcul simple, il a expliqué qu’« à peu près 120 000 personnes font des demandes d’asile », et parmi elles, 100 000 restent en France, mais « dans le même temps, on construit 80 000 logements sociaux », alors « il y a forcément un problème », a-t-il pointé, se demandant où vont les 20 000 personnes restantes. « On n’en sait trop rien », a-t-il admis. Il estime qu’à propos des problèmes d’immigration, l’État « aurait pu aller plus loin ».
Prenant l’exemple de la Seine-Saint-Denis, il a encore indiqué que « le préfet de l’époque » lui avait signifié ne pas savoir « combien il y a d’habitants dans son département, tellement il y a effectivement de gens qui sont hors la légalité ». « Cela pose de vrais problèmes », a-t-il lancé, constatant que « la société se délite ».
« Si à un moment j’ai démissionné, c’est parce que je pensais que ces problèmes n’étaient pas traités aussi profondément que je le souhaitais », a conclu Gérard Collomb.
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