COVID-19

Le Japon confirme 61 cas de coronavirus sur un bateau de croisière près de Tokyo

février 8, 2020 4:33, Last Updated: février 8, 2020 7:54
By Jack Phillips, Nicole Hao

Des responsables japonais ont dit vendredi que 61 personnes avaient été testées positives pour le coronavirus sur un bateau de croisière en quarantaine près de Yokohama, cela après la confirmation de 20 cas jeudi.

Les responsables ont déclaré avoir examiné 273 passagers qui, selon eux, auraient été exposés au mystérieux nouveau virus du Diamond Princess. Les 41 nouveaux patients ont été transportés hors du navire pour des soins médicaux, a déclaré Princess Cruises.

Parmi les 41 nouveaux patients, Princess Cruises a indiqué qu’il y avait un ressortissant d’Argentine, cinq d’Australie, cinq du Canada, 21 du Japon, une personne du Royaume-Uni et huit des États-Unis. Plus tôt, elle a indiqué que sur les 20 cas originaux, deux sont australiens, trois japonais, trois de Hong Kong et un des États-Unis. Un membre d’équipage philippin a été testé positif, a déclaré la société.

« Le ministère japonais de la Santé a confirmé qu’il s’agit du dernier lot à être testé et que la date de fin de quarantaine sera le 19 février, à moins qu’il n’y ait d’autres développements imprévus. Le gouvernement japonais fournit également à notre navire et aux membres de l’équipage un soutien supplémentaire en termes de main-d’œuvre », a écrit le croisiériste dans un communiqué.

Princess Cruises a également déclaré que les passagers mis en quarantaine ont droit à un certain nombre de commodités, y compris de nombreuses chaînes de télévision par satellite, des journaux, des puzzles, de l’artisanat, des jeux, un service de chambre et des activités de plein air parrainées par le ministère de la Santé. Il comprend également un service Internet et téléphonique pour rester en contact avec l’extérieur.

Des travailleurs en équipement de protection transfèrent une personne sous un drap bleu du bateau de croisière Diamond Princess sur un bateau de la Garde côtière japonaise à Yokohama le 5 février 2020. (STR / JIJI PRESS / AFP via Getty Images)

Environ 3 700 passagers et membres d’équipage se trouvent actuellement à bord du navire, et environ la moitié des invités viennent du Japon, a confirmé l’entreprise.

Le navire de croisière Diamond Princess, avec plus de 3 000 personnes, est ancré en quarantaine au large du port de Yokohama le 4 février 2020, un jour après son arrivée avec des passagers malades (Behrouz Mehri / AFP via Getty Images)Mehri/AFP via Getty Images)

Gay Courter, 75 ans, une Américaine, a dit au New York Times qu’elle était « inquiète et bouleversée » par le nombre croissant de cas de virus confirmés sur le navire. « Il y a eu de très bons souvenirs, mais maintenant c’est devenu quelque chose de catastrophique », a-t-elle dit à propos de cette expérience.

Si les agents de quarantaine effectuaient davantage de tests sur les passagers, « je serais heureuse », a fait remarquer Mme Courter. Les agents sanitaires « n’ont pris notre température qu’une seule fois il y a trois jours, et nous ont demandé de remplir un formulaire. Ils n’ont fait de prélèvement sur personne, sauf sur les personnes qui avaient de la température », se souvient-elle.

Un patient est transféré par ambulance au Centre des maladies infectieuses de l’hôpital Princess Margaret à Hong Kong, Chine, le 22 janvier 2020. (Anthony Kwan / Getty Images)

On pense que le virus provient de Wuhan, en Chine, ce qui a provoqué des fermetures, des quarantaines et des spéculations de l’intérieur et de l’extérieur sur le fait que le régime s’est engagé dans une opération de dissimulation concernant la gravité du virus.

Jeudi, le vice-Premier ministre chinois a demandé à l’administration de la ville de Wuhan de contrôler la température corporelle de chaque résident en se rendant chez eux un par un.

Sean Lin, un expert en microbiologie basé aux États-Unis et ancien chercheur en virologie de l’armée américaine, a supposé que les autorités ont donné cet ordre afin de détecter les « super propagateurs », ou les patients qui peuvent transmettre facilement le virus à des individus en bonne santé. Cependant, l’ordre « m’inquiète parce que le gouvernement se soucie plus de la politique que du contrôle des maladies, des traitements médicaux et de l’aide humanitaire », a-t-il dit.

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