Japon: des discriminations sexistes découvertes dans plusieurs universités de médecine

23 octobre 2018 11:05 Mis à jour: 23 octobre 2018 11:09

Plusieurs universités japonaises de médecine ont été reconnues coupables de discrimination envers les filles ou de favoritisme envers des candidats précis, a annoncé mardi le ministère de l’Education, deux mois après la découverte de manipulations de notes par une faculté de Tokyo.  « Nous avons choisi de ne pas citer nommément les établissements mais nous leur demandons de donner eux-mêmes des explications sur leurs pratiques », a déclaré le ministre de l’Education, Masahiko Shibayama, lors d’un point de presse. Il n’a pas précisé non plus leur nombre.

Quelque 81 universités de médecine publiques et privées font l’objet d’une enquête après la découverte de modifications de notes par l’Université de médecine de Tokyo, afin de disqualifier des candidates au concours d’admission. Le comité de sélection s’arrangeait pour que les femmes ne représentent pas plus de 30% du nombre total d’élèves reçus, au motif que, même si elles deviennent médecins, elles quittent ensuite souvent leur poste pour se marier et avoir des enfants, ont justifié des sources auprès des médias locaux.

A la suite de ce scandale, les autorités ont enquêté sur le terrain pour étudier précisément la façon dont sont conduits les examens d’entrée. Une trentaine d’établissements ont pour le moment été passés au crible. « Des pratiques inappropriées ont été découvertes dans plusieurs universités », a écrit le ministère dans un rapport d’étape, donnant plusieurs exemples de méthodes visant à éliminer les femmes ou les candidats qui avaient auparavant raté d’autres concours, ou bien à favoriser certains postulants, par exemple parce qu’un de leurs parents était diplômé du même établissement.

Par ailleurs, le ministère a soulevé des soupçons de possible discrimination liée au statut social des étudiants. Dans certains cas, les candidats doivent préciser au moment du concours ou lors d’un entretien oral les identités de leurs parents, leur profession et leur situation économique. Le rapport final sera publié en décembre, mais il n’est pas certain que les noms des établissements en cause soient révélés.

En revanche, le ministère espère que les universités corrigeront leurs méthodes « pour que les candidats puissent se présenter en toute quiétude aux examens ».  Pour le moment, seules les universités de médecine sont concernées, mais « l’enquête serait élargie si des pratiques inappropriées étaient découvertes dans d’autres types d’établissements », a précisé à l’AFP un fonctionnaire du ministère de l’Education.

D.C avec AFP

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