Des chercheurs japonais ont annoncé lundi qu’ils allaient procéder au premier essai sur l’homme d’un traitement de la maladie de Parkinson par des cellules souches dites « iPS ». Une équipe de recherche de l’Université de Kyoto prévoit d’injecter dans le cerveau de patients cinq millions de cellules souches pluripotentes « iPS » (pour induced pluripotent stem cells) capables de donner n’importe quel type de cellule, a précisé l’université dans un communiqué.
Ces cellules iPS provenant de donneurs sains se développeront en neurones producteurs de dopamine, un neurotransmetteur intervenant dans le contrôle de la motricité. La maladie est marquée par la dégénérescence de ces neurones et se traduit par des symptômes qui s’aggravent progressivement tels que des tremblements, une rigidité des membres et une diminution des mouvements du corps. Elle touche plus de dix millions de personnes dans le monde, selon la Parkinson’s Disease Foundation américaine.
L’objectif de ces nouvelles méthodes faire régresser le mal
Les thérapies actuellement disponibles « améliorent les symptômes sans ralentir la progression de la maladie », explique cette fondation. Ces nouvelles recherches ont pour objectif de faire régresser le mal. L’essai clinique avec sept participants âgés de 50 à 69 ans commencera mercredi. L’université surveillera l’état des patients pendant deux ans.
Cet essai fait suite à une expérience réalisée sur des singes avec des cellules souches d’origine humaine qui ont permis d’améliorer la capacité de primates atteints d’une forme de Parkinson de faire des mouvements, selon une étude publiée fin août 2017 dans la revue scientifique Nature. La survie des cellules greffées, par injection dans le cerveau des primates, a été observée pendant deux ans, sans aucune apparition de tumeur.
Des cellules adultes ramenées à l’état quasi embryonnaire
Les cellules souches pluripotentes induites (iPS) sont des cellules adultes ramenées à l’état quasi embryonnaire en leur faisant de nouveau exprimer quatre gènes (normalement inactifs dans les cellules adultes). Cette manipulation génétique leur redonne la capacité de produire n’importe quel genre de cellules (pluripotence), selon le lieu du corps où elles sont ensuite transplantées.
En septembre 2014, les travaux de l’équipe de Masayo Takahashi, une professeure de l’institut public Riken, ont permis d’implanter dans l’oeil d’une patiente, une femme de 70 ans, un mince film de cellules créées à partir de cellules iPS, elles-mêmes issues de cellules adultes de la peau du bras de cette personne. Il s’agissait de traiter une des formes de la maladie oculaire appelée dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la première cause de cécité des plus de 55 ans dans les pays industrialisés.
L’usage de cellules iPS ne pose pas de problèmes éthiques fondamentaux, au contraire des cellules souches prélevées sur des embryons humains.
DC avec AFP
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