« Jawad Comedy Club » : toutes plus ahurissantes les unes que les autres, les réponses de Jawad Bendaoud à son procès

27 janvier 2018 18:31 Mis à jour: 27 janvier 2018 19:01

Au cours de la deuxième  journée d’interrogatoire, lors de son procès pour avoir logé les terroristes des attentats de Paris, Jawad Bendaoud a encore une fois surpris par sa verve inhabituelle. Les avocats et la Cour ont eu du mal à contenir le prévenu, qui a aligné des déclarations peu orthodoxes.

Bilal Moloko était devenu paraplégique depuis l’attentat du 13 novembre 2015 au Stade de France. Ce vendredi, en sortant de la salle d’audience après l’interrogatoire de Jawad Bendaoud, il lâche aux caméras : «Depuis mercredi, je n’arrivais pas à savoir si Jawad est un imbécile ou un terroriste. Ça y est, j’ai décidé : c’est un vrai imbécile ! ».

Pour un accusé demandant le droit de garder le silence, Jawad Bendaoud semble au mieux un mauvais comédien.

« Vous êtes un voleur de mobylette! », avait-il vociféré à Me Georges Holleaux, un avocat de la partie civile qui l’interrogeait, ce jeudi. « Vous essayez de faire quoi là? », a-t-il poursuivi, très énervé. « Attention à ce que vous dites. (…) Moi je vais venir vous voir à votre cabinet ».

Ce vendredi, l’interrogatoire s’est poursuivi dans une ambiance toute aussi surréaliste. Questionné par les avocats de l’accusation jeudi par les avocats de la partie civile au sujet de son hébergement de terroristes recherchés dans toute le France au moment des attentats, il a fait monter le ton du tribunal en moins d’une heure. Et fini presque à convaincre à force de réponses incroyables.

 

Au bout d’une heure, le prévenu perd définitivement son calme. Isabelle Prévost-Desprez, la présidente du tribunal, frappe du marteau. Le show reprend, Jawad Bendaoud se remet à vociférer, à maugréer. Il enlève sa veste de survêtement jaune fluo aux couleurs du club de foot de Dortmund (Allemagne). lève les bras, remet sa veste.

 

Jawad Bendaoud a plaidé pour son mental « instable » depuis qu’il est en prison. D’après lui, depuis 14 mois, il est resté calfeutré dans sa cellule, sans même sortir en promenade, les yeux rivés sur sa télé et les médias se moquant de lui, le « lyncher de partout ». Quand la présidente lui demande pourquoi elle devrait le croire, il répond : « Je suis fini. Que je mente ou pas. Je suis fini. Je suis fini. Vous comprenez. Fini. Qu’est-ce que je vais faire en sortant? J’avais un projet de faire un nouveau point de vente de cocaïne. Qui va vouloir s’associer avec moi, maintenant? »

 

 

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