La 36e édition de Jazz sous les Pommiers clôturé le 27 mai a encore marqué un record de salles combles. Comme tous les ans le festival qui se déroule à Coutances durant la semaine de l’ascension a accueilli des légendes ainsi que des jeunes découvertes Made in France et mondiales.
Parmi les noms attendus figuraient entre autres l’Américain Pat Metheny, la Coréenne Youn Sun Nah, la Sénégalaise Oumou Sangaré, le Français Michel Portal, le Tunisien Dhafer Youssef et l’Israélienne Anat Cohen.
Deux moments émouvants
–Youn Sun Nah en première mondiale
La diva coréenne Youn Sun Nah, a choisi Coutances pour la première mondiale de son nouveau projet. « Je me sens à Coutances comme à la maison», déclare-t-elle. Accompagnée d’un quartet de musiciens américains, Jamie Saft, Brad Jones, Daniel Rieser et Clifton Hyde, Youn Sun Nah interprète des morceaux traditionnels réarrangés, des reprises et de nouvelles compositions.
Mystérieuse, puissante et douce, elle offre à son public une gamme nuancée, et par des jeux de vocalises elle confirme une fois de plus que la voix est un instrument à part entière. Youn Sun Nah entraîne le public. Elle passe du blues au rock en passant par des standards du jazz. Elle surprend avec une interprétation soprano de Drifting de Jimi Hendrix, puis passe à In My Heart, une composition personnelle accompagnée du pianiste Jamie Saft, propose une vraie orchestration arrangée pour son quartet dans A Salor’s Life. En duo avec le guitariste, elle chante No Other Name de Peter, Paul and Mary et finit avec Jockey full of Bourbon de Tom Waits. Elle offre à ses spectateurs émerveillés une version multicolore entre chuchotements et cris, passant des aigus à une voix cassée. Le public se lève. Youn Sun Nah émue « je vous ai déjà dit que je me sens à la maison à Coutances », elle essuie ses larmes et lui offre Fools Rush In.
–Prière à la Cathédrale
Un autre évènement très attendu du festival était la première de la création musicale intitulée « Prière » à la cathédrale de Coutances.
Le clarinettiste virtuose « d’origine Klezmer » Yom de son nom d’artiste (Guillaume Humery) s’est associé à Baptiste-Florian Marle-Ouvrard, titulaire des grandes orgues de l’église Saint-Eustache à Paris pour son projet Prière. Le résultat a donné un mélange puissant et insolite qui a enthousiasmé le public.
Tantôt, il semblait que la clarinette accompagnée des grandes orgues perçait la voûte de la cathédrale, tantôt les grandes orgues faisaient trembler la bâtisse accompagnées par une clarinette plus classique jusqu’à devenir un duo harmonieux et fusionnant au-delà de Bach et de la musique de l’Europe de l’est.
Prière était aussi l’occasion de découvrir ces deux instruments dans toute leur gamme de couleur et de fantaisie : des sons mélodieux, traditionnels ou classiques jusqu’à des sons électro ou psychédéliques.
Un beau moment de recueillement et d’oubli de soi. Une belle prière qui rappelle l’histoire de ce jeune garçon juif simple d’esprit qui au jour du Grand Pardon, ne connaissant pas les prières a porté les doigts à ses lèvres et sifflé de toutes ses forces dans la synagogue. Quand les fidèles outrés ont voulu le jeter dehors, le rabbin a soudain demandé : « où est-il ce juste qui a ouvert le ciel et frayé un chemin pour que nos prières puissent monter ?»
Sans oublier
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