Thomas, le jeune policier qui, jeudi soir, a été grièvement blessé près des Champs-Élysées à Paris, a été reçu place Beauvau ce vendredi 19 juillet, de même que cinq de ses collègues. Il était depuis huit mois affecté aux Compagnies de circulation de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris.
Grièvement blessé au couteau par un individu de 27 ans, le gardien de la paix de 22 ans a expliqué au Parisien avoir frôlé la mort. Ce vendredi, il a reçu la médaille de la sécurité intérieure, de même que le policier ayant tiré sur l’assaillant, ainsi que quatre autres collègues. Tous étaient reçus place Beauvau au lendemain des faits.
« À quelques centimètres, c’était la carotide »
Ibrahima K., l’assaillant, portait sur lui un couteau avec une lame de près de 20 cm. Il a touché Thomas au niveau du cou et une petite artère a été atteinte. « À quelques centimètres, c’était la carotide », indique Thomas. « Quand je suis arrivé à l’hôpital, je leur ai dit : ‘Je ne veux pas mourir’ », précise-t-il auprès de nos confrères. Selon le personnel soignant de l’hôpital Lariboisière, le jeune policier a perdu 1,7 litre de sang.
« Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit, je me suis refait le film plein de fois », a-t-il ajouté, le visage encore pâle. Ce jeudi soir, il avait été mobilisé à la demande d’agents de sécurité privée de la boutique Louis Vuitton, sur les Champs-Élysées. Ceux-ci disaient avoir aperçu un couteau dans le sac d’un individu qui était entré dans la boutique de luxe.
Avant de le blesser, l’assaillant aurait essayé de porter un premier coup aux forces de l’ordre, selon la version de ces derniers, et Thomas aurait alors fait usage de sa gazeuse. Après le coup porté à Thomas, Ibrahima K. a été touché par le tir d’un policier. Touché à l’abdomen, il est mort des suites de ses blessures dans la soirée.
« Vous avez bien fait de tirer, de le neutraliser »
S’adressant au policier ayant tiré sur l’assaillant, Gérald Darmanin lui a signifié ce vendredi : « Vous avez bien fait de tirer, de le neutraliser. Je sais que ce n’est jamais facile pour un gendarme ou un policier de prendre son arme et de tirer. »
Ce policier de 31 ans, qui a débuté sa carrière en tant que policier adjoint à Chambéry (Savoie), a expliqué : « Ça m’est souvent arrivé de sortir mon arme, mais jamais de tirer. Je n’avais pas le choix. Notre formateur avait mis l’accent sur les risques d’attaques au couteau contre les policiers. »
Cet agent, ainsi que Thomas, ont tous deux été décorés de la médaille de la sécurité intérieure, échelon or, précise le quotidien francilien. Quant aux quatre autres policiers, également présents lors de cette intervention jeudi soir, ils ont reçu la médaille de la sécurité intérieure, échelon argent.
Deux enquêtes ouvertes
Gérald Darmanin a également souligné qu’Ibrahima K. « aurait pu faire n’importe quoi à n’importe qui ». L’assaillant est en effet soupçonné d’avoir commis un meurtre à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, une heure avant de s’en prendre à Thomas, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre à l’AFP. Cet homme, un Sénégalais en situation régulière, est « connu des services de police » selon une source policière. Il aurait par ailleurs volé un scooter pour se rendre dans le 8e arrondissement de Paris, précise le quotidien francilien.
Les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont entendu le tireur dans la nuit qui a suivi cette attaque. « Au regard du tir de riposte opéré par le fonctionnaire de police, une enquête est ouverte du chef de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a indiqué le parquet de Paris. Son avocat, Me Laurent-Franck Lienard, a estimé que son client est « un policier qui a fait son travail ». « Il a fait preuve d’un exceptionnel sang-froid, de très grandes qualités humaines et professionnelles », a-t-il ajouté.
Une autre enquête a également été ouverte du chef de tentative de meurtre sur le policier.
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