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«Je me sens démuni»: le maire souhaite expulser la famille d’un délinquant de son logement social, la justice dit non

mai 31, 2024 12:22, Last Updated: mai 31, 2024 12:22
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Le maire de Vélizy-Villacoublay (Yvelines) est scandalisé par la décision d’un juge qui refuse l’expulsion d’une famille dont le fils est sur une très mauvaise pente.

Le maire de Vélizy-Villacoublay, Pascal Thévenot, ne décolère pas après la décision d’un juge de ne pas expulser une famille dont le fils est à l’origine de nombreuses dégradations dans une résidence de la ville. Depuis le mercredi 29 mai 2024, l’édile est furieux contre ce jugement. La famille, qui occupe un logement intermédiaire, voit son fils de 17 ans pourrir la vie des autres résidents et accumuler les infractions et les condamnations judiciaires.

Sur les portes et les murs de l’immeuble du quartier du Mail où il vit, on peut lire des tags provocants tels que « Bz le maire », « le 17 », « la bac » et « l’opj », tracés en grosses lettres blanches par l’adolescent. Des graffitis que le maire ne compte pas faire nettoyer, car ils seraient rapidement remplacés. « Cela ne servirait à rien, il reviendrait en faire directement. Et c’est encore la Ville qui va payer », souligne-t-il.

À deux doigts de rendre son écharpe

En raison des dizaines d’infractions dont s’est rendu coupable le petit malfrat, dont le récent vol d’un scooter retrouvé dans la cave, Pascal Thévenot a initié une procédure d’expulsion pour faire souffler le voisinage. Toutefois, la réponse du juge a manqué de faire démissionner le maire. Selon la justice, « s’il est par ailleurs incontestable pour les occupants d’un immeuble que les dégradations des parties communes sont très désagréables, la détérioration de leur cadre extérieur de vie n’affecte cependant pas la tranquillité des lieux ».

Pour l’édile, cette décision est hallucinante: « Notre pays marche sur la tête ! Les locataires vivants avec une porte d’immeuble, des murs dégradés et un interphone détruit n’ont donc pas à se plaindre, car une fois dans leur appartement, ils sont protégés ! Vous comprendrez qu’à certains moments, je me sens démuni », confie-t-il à nos confrères d’Actu.fr.

Il poursuit, pas très optimiste: « En fait, ce gamin peut faire ce qu’il veut, détruire le bâtiment, ce n’est pas grave. C’est insupportable. » Faire appel de la décision est envisageable, mais le résultat n’est pas certain. « Je vais y réfléchir… Pour le moment, j’ai obtenu l’expulsion de trois familles problématiques. Il y a encore des dossiers en cours. Après, en cas de décision favorable, il faut l’application. Les services de l’État peuvent très bien s’opposer au recours à la force publique. »

Les mairies franciliennes sont régulièrement confrontées à des familles de délinquants sans foi ni loi. En septembre 2023, une mère de famille de cinq enfants, vivant à Persan (Val-d’Oise), a été expulsée de son logement social en raison de la probable participation de son fils aux émeutes de l’été dernier. Le 22 avril dernier, le préfet du Val-d’Oise révélait qu’une fratrie a été chassée de son logement social à Taverny après avoir commis « des actes graves de délinquance à proximité de son lieu d’habitation ».

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