Jusqu’à tard dans la nuit de mercredi à jeudi, des centaines d’émeutiers ont de nouveau affronté les forces de l’ordre, affirmant être « là pour Nahel », 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer. Entre explosions de feu d’artifices, fumées noires et sirènes hurlantes des innombrables camions de pompiers et véhicules de forces de l’ordre, c’était le chaos dans toute l’Île-de-France.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la France a été le théâtre de graves violences urbaines. Après avoir vécu cette nuit de folie, des policiers ont livré leurs témoignages sur les réseaux sociaux et dans les médias.
« Les pompiers étaient pris à partie quasiment à chaque déplacement »
Sur son compte Twitter ce 29 juin, Amaury Bucco, journaliste chez CNews, a posté une photo d’un tramway incendié à Clamart cette nuit. Il explique : « Un policier d’une BAC d’Île de France, qui travaillait cette nuit, m’écrit ce matin : ‘Je n’ai jamais vécu ça de ma vie. Même les collègues qui étaient sur le 93 en 2005 me disent ça. Je ne sais même pas quoi y penser… Clairement je crois qu’on a failli y passer’. » Il ajoute que dans certains départements d’Ile de France, « les effectifs des commissariats, à court de munitions, ont dû être alimentés par les réserves départementales ».
Nicolas, membre de la Bac de nuit en région parisienne, a également expliqué au micro d’Apolline Matin sur RMC ce 29 juin qu’il avait vécu précédemment les gilets jaunes et même plusieurs violences urbaines par le passé. Toutefois, il reconnaît qu’après les émeutes de cette nuit, « on n’a plus l’impression d’être en France ». « D’habitude quand on a des violences urbaines, surtout la nuit, on va avoir un appel pour du renfort, les collègues vont arriver très rapidement parce qu’il va y avoir une ville ou peut-être deux villes où ça va partir, là ça a été sur tout le département quasiment », a-t-il poursuivi avant d’ajouter : « On a été vite débordés, on a réussi à tenir quand même comme on a pu. On a vu les pompiers pris à parti quasiment à chaque déplacement. »
« Le problème c’est qu’il n’y a personne vraiment qui appelle au calme »
Quant à la question de savoir comment il envisageait la suite, il a pointé les « quelques députés LFI qui ont l’habitude de tenir des propos anti-police », ainsi que certains avocats, dont Yassine Bouzrou, qui « régulièrement » sur Twitter « bafouent le droit pour faire de la politique ». « Le problème c’est qu’il n’y a personne vraiment qui appelle au calme, et quand on a même un président qui bafoue la présomption d’innocence et qui va remettre de l’huile sur le feu, ça peut pas s’apaiser », a-t-il assuré, concluant : « On sait pas comment ça peut se calmer, on sait pas si ça va s’apaiser et comment ça peut s’apaiser, malheureusement, car, quand même ceux qui sont censés calmer les choses et faire tampon ne sont pas capable de le faire ou ne veulent pas le faire… »
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