Le docteur Oulmekki a décidé de fermer son cabinet à Drancy (Seine-Saint-Denis) jusqu’à nouvel ordre. Ce lundi 25 novembre, ce praticien de 64 ans a reçu un coup de tête dans son nez de la part d’un jeune patient, qu’il soigne pourtant depuis de nombreuses années.
Des blessures choquantes. Lundi 25 novembre, le docteur Mohamed Oulmekki s’est fait violemment agresser par jeune patient dans son cabinet à Drancy (Seine-Saint-Denis). Lourdement blessé et traumatisé par le caractère inattendu de l’attaque, le médecin généraliste de 64 ans a souhaité arrêter, au moins temporairement, son activité.
Ses patients ont pu découvrir ce mardi 26 novembre une affiche placardée à l’entrée de son cabinet. Une photo du médecin au visage tuméfié est visible, accompagnée du message suivant : « Dr Oulmekki, agression au cabinet par un patient. Il sera absent jusqu’à nouvel ordre. »
« Un jeune que je soigne depuis qu’il a 6 ans »
Le professionnel de santé a expliqué à CNews que le fils d’une patiente est venu le voir, prétextant une consultation. Il en aurait alors profité pour s’en prendre au docteur, lui reprochant d’avoir escroqué sa mère, sur fond d’imbroglio concernant un remboursement de soin via la Sécurité sociale. Une heure après le rendez-vous, l’homme est revenu à la charge a et asséné un violent coup de boule au sexagénaire.
« Ce n’est pas un toxicomane, c’est un jeune de 22 ans que je soigne depuis qu’il à 6 ans. Sincèrement je ne me suis pas méfié de lui, et je lui ai dit « s’il y a un souci nous allons le régler je vais regarder dans ma comptabilité ». J’ai même rédigé un chèque sans vérifier pour que sa maman ne se retrouve pas dans la difficulté, mais malgré tout ça, il m’a cassé la figure », s’attriste le médecin généraliste auprès de nos confrères.
« Il n’y a jamais eu autant d’agressions »
Projeté violemment en arrière selon plusieurs témoins, il se retrouve aujourd’hui avec une triple fracture du nez et le visage tuméfié. « Ce sont mes patients qui ont appelé la police », explique le docteur Oulmekki qui peine à respirer correctement. « J’ai le nez tuméfié, je n’ai plus d’odorat. Je vais être opéré demain pour redresser mon nez, qui a subi des fractures », a-t-il confié à Jean-Marc Morandini. « Je ne peux pas travailler, j’ai une ITT de 15 jours. Ça fait 30 ans que je travaille en médecine générale. On a subi des agressions verbales, des crachats… Ce n’est jamais arrivé à ce point là », a poursuivi le généraliste.
« Sur la seule année 2024, il y a plus d’agressions que les 25 années d’avant. Ça fait 27 ans que je suis installé ici. Ce monde devient fou. Dans notre cabinet, on prend tout le monde. On ne refuse jamais personne. On va au-delà des horaires d’ouverture », a continué le médecin, encore sous le choc.
Face à cette agression d’une barbarie sans nom, le praticien a préféré partir, laissant de nombreux habitants du quartier sans leur médecin référent. Alors que ce n’était pas prévu, le sexagénaire envisage même de cesser son activité et de partir à la retraite. Le cabinet qu’il gère avec sa femme pourrait ainsi définitivement fermer.
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