Policier dans une Brigade anticriminalité (BAC) d’Île-de-France, un trentenaire ne comprend pas les accusations de racisme auxquelles sont confrontées les forces de l’ordre.
Fils d’immigrés et musulman pratiquant, Adil* est en poste dans une Brigade anticriminalité (BAC) de la région parisienne. Âgé de 35 ans, il habite toujours dans la cité du nord de l’Essonne où il a passé son enfance.
Le trentenaire ne comprend pas les accusations de racisme auxquelles les forces de l’ordre doivent faire face depuis quelques semaines.
« Je n’en peux plus d’entendre dire que la police est raciste. Comme partout, il y en a une minorité dans nos rangs, mais il ne faut pas généraliser à toute la profession », explique Adil dans les colonnes du Parisien.
« Je n’ai jamais rencontré le racisme dans le cadre de ma profession. Depuis 16 ans, j’ai connu une dizaine de services et je n’ai jamais eu le moindre problème. Pendant le Ramadan, mes collègues m’attendent pour dîner avec moi le soir. Quant à ma vie privée, j’habite toujours dans le quartier où j’ai grandi. Tous les jeunes de la cité savent que je suis flic. Quand il y a du dialogue, ça ne pose aucun problème. Je pars chaque matin et rentre le soir avec ma tenue de service sans qu’il y ait le moindre incident. Je ne comprends pas pourquoi on donne autant d’importance à cette minorité », ajoute-t-il.
« On l’a connu avant qu’il soit policier. Pour moi, ça ne change rien, c’est un métier comme un autre. Il y en a des bons et des mauvais », confie un jeune homme de 27 ans qui habite dans le même quartier que le fonctionnaire.
Policier et musulman, Adil «n’en peut plus des soupçons de racisme». Affecté à une brigade anticriminalité d’Ile-de-France, ce fils d’immigrés veut donner une autre image de la police >https://t.co/99LLLOhQet pic.twitter.com/qZnMPd13U5
— Le Parisien (@le_Parisien) June 21, 2020
Aux yeux des jeunes de la cité interrogés par les journalistes du Parisien, Adil est un policier intègre avec lequel ils peuvent régulièrement échanger en toute franchise.
« Plus jeune, j’ai subi des contrôles à répétition. Et en ce moment, j’ai l’impression que les policiers contrôlent beaucoup les jeunes d’origine africaine », fait remarquer le jeune homme au policier.
« Tu sais, si on interpelle quelqu’un, c’est parce qu’on a reçu un signalement bien précis. Ce n’est pas parce qu’il est noir ou arabe. Tout le monde peut être contrôlé », souligne Adil.
Et un autre voisin d’Adil, âgé de 22 ans, de faire remarquer qu’il existe « des bons et des mauvais flics », comme il y a « des bons et des mauvais jeunes dans les quartiers ».
« Tu sais quoi ? Les flics m’ont coursé pendant le confinement. Je faisais mon footing, les mecs m’ont carrément couru après », lance un autre jeune.
« Ils voulaient contrôler ton attestation, tu t’es arrêté ? » s’enquiert alors le fonctionnaire. « Bah non, ça ne va pas ! » rétorque le jeune homme. « Alors faut pas t’étonner ! Si tu refuses le contrôle, on va forcément chercher à t’attraper », réplique Adil.
Pour le trentenaire, ces échanges avec les jeunes des quartiers sont particulièrement importants.
« On ne peut pas se comprendre si on ne se parle pas. À l’époque, il y avait les Centres départementaux loisirs jeunes (CDLJ). Ces structures encadrées par des policiers permettaient d’échanger autour d’activités sportives. Forcément, quand on recroisait les jeunes dans le quartier, tout se passait beaucoup mieux car nous avions déjà échangé. Il faut rapprocher les jeunes des forces de l’ordre », conclut Adil.
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* Le prénom a été changé
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