Il y a an, la boutique de motos de Nicolas disparaissait sous les flammes, allumées par les émeutiers de Plaisir (Yvelines). Les dommages s’élèvent à plus d’un million d’euros, une somme que le gérant peine à se faire rembourser.
De la boutique de motos de Nicolas Vincienne à Plaisir dans les Yvelines, il ne reste plus rien. Après la mort de Nahel, qui a provoqué des émeutes d’une ampleur jamais vu dans le pays, le commerçant a tout perdu. Une horde de jeunes, composée en partie de clients que le gérant connaissait, a pillé l’établissement dans la nuit du 29 au 30 juin 2023 avant de l’incendier. Alerté de la situation par un ami le soir des faits, le propriétaire des lieux n’a pu qu’assister impuissant à son pire cauchemar.
Les forces de l’ordre et les pompiers, évidemment débordés ce soir-là, n’ont jamais pu intervenir à temps dans ce lieu qui a été ravagé par les flammes. Malgré la ribambelle de vidéos retrouvées sur les réseaux sociaux où l’on aperçoit les émeutiers saccager gaiement son magasin, seuls deux individus ont été condamnés par la justice. Depuis, le vendeur à toutes les peines du monde pour se faire rembourser. Et pour cause : son assurance refuse de l’indemniser.
« Abeille Assurances refuse de reconnaître le vol, fustige-t-il à France Bleu Paris. On leur a apporté des vidéos, des preuves, il y a eu des condamnations pour vol au tribunal. Ils ont indemnisé l’incendie qui est incontestable mais pas le vol. » Il se dit « écœuré du système » et chiffre son préjudice à « 1.200.000 euros, local compris ».
Un chiffre d’affaires divisé par deux voire trois
Même si deux acomptes atteignant 110.000 euros à eux deux ont été reçus, le commerçant raconte à nos confrères les conséquences de ces dégradations aveugles : d’abord, le propriétaire a vu son chiffre d’affaires chuter, passant « de 500.000, 600.000 euros » en 2023 à « 250 000 euros pour 2024 ». Pour couronner le tout, un employé en CDI est au chômage partiel, et un autre en CDD, plus un apprenti, ont quitté l’entreprise.
« J’avais tout économisé pour m’acheter un appartement ou une maison, poursuit-il auprès de la radio locale. Je suis complètement ruiné. Toutes mes économies sont passées dans la continuation de l’entreprise, dans la reconstruction d’un local à côté, dans un endroit plus calme. » Le vendeur laisse jusqu’à la fin du mois d’août à l’assurance pour répondre à sa demande d’indemnisation, sans quoi il « n’exclut pas d’aller au tribunal ». Il se dit prêt à tout pour « obtenir l’argent qu’ils (lui) doivent ».
De son côté, la société assure au média local que le cas du commerçant est « soigneusement pris en charge par (ses) équipes » et qu’une « lettre d’accord sur indemnité a été récemment adressée à notre client, reprenant le chiffrage validé ». « Le règlement complémentaire sera donc effectué, dès le retour signé de cette dernière », promet Abeille Assurances.
Un rapport de la commission des Lois du Sénat, rendu public le 10 avril, estime à 1 milliard d’euros le coût des dégradations engendrées par les violences urbaines consécutives au décès de Nahel en juin 2023, abattu par un policier à Nanterre le 27 juin 2023 pour refus d’obtempérer. Selon François-Noël Buffet, sénateur LR et rapporteur de la mission d’information, ce chiffre « colossal » reflète une situation « sans précédent » dans l’histoire des troubles urbains en France.
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