«Je vais te faire une Samuel Paty»: un lycéen girondin poursuivi pour menaces de mort sur son professeur

Par Emmanuelle Bourdy
27 février 2023 20:32 Mis à jour: 27 février 2023 20:32

Un élève scolarisé au lycée Les Iris à Lormont (Gironde), a été placé sous contrôle judiciaire pour avoir proféré des menaces de mort envers son professeur, le 20 février dernier. Ayant obtenu un délai pour préparer sa défense, il sera jugé le 6 avril prochain.

Accusé d’avoir menacé de mort son professeur le 20 février dernier, au lycée polyvalent Les Iris à Lormont, cet élève de 18 ans en classe de terminale devait être jugé en comparution immédiate ce vendredi 24 février au tribunal judiciaire de Bordeaux, rapporte Sud Ouest.

Il s’était fait exclure du cours après avoir refusé de passer au tableau

Le 26 janvier dernier, l’élève du lycée polyvalent Les Iris aurait déjà lancé à son enseignant : « Je t’emm*** toi et ta famille, va te faire foutre. » Ce 20 février, il est monté d’un cran en le menaçant de mort, devant des professeurs et des lycéens. « Je vais venir avec une cagoule, un Opinel et je vais te faire une Samuel Paty », a-t-il déclaré à son professeur. Quelques instants plus tôt, l’élève s’était fait exclure de la salle de cours pour n’avoir pas voulu venir au tableau faire un exercice, ainsi que le lui demandait le professeur en question. C’est en croisant l’enseignant à la pause déjeuner qu’il avait proféré ces menaces.

Dès le lendemain des faits, des professeurs ont alerté le proviseur et adressé un signalement au parquet. L’élève, qui réside chez ses parents dans l’agglomération bordelaise, a été interpellé puis placé en garde à vue ce jeudi 23 février. Son procès se déroulera le 6 avril prochain, le lycéen ayant obtenu un délai pour préparer sa défense. Dans cette attente, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Par conséquent, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire. De surcroît, il lui est interdit de se rendre à Lormont ou d’entrer en contact avec son professeur, pas plus qu’avec les témoins de l’affaire. En outre, il devra pointer à la gendarmerie tous les quinze jours.

Me Guillaume Sapata, l’avocat de l’enseignant, a indiqué que pour son client c’était « l’incompréhension totale ». « Il est très touché par ce qu’il s’est passé », a-t-il ajouté.

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