« Je vais te mettre la tête dans le cul »: un candidat LREM à Marseille dérape avec un journaliste des Échos

Par Germain de Lupiac
13 février 2020 13:58 Mis à jour: 13 février 2020 13:58

Yvon Berland, tête de liste de LREM dans les Bouches-du-Rhône, a menacé verbalement un journaliste des Échos à la suite de la publication d’un article sur l’état de sa campagne à Marseille. Suite à l’émoi médiatique, le candidat s’est excusé sur Twitter.

« Mon fil rouge, c’est l’éducation: tout part de là! », est l’un des slogans de campagne d’Yvon Berland, tête de liste soutenue par LREM aux élections municipales à Marseille. Profondément agacé par un article de presse, ce dernier n’a pas hésité à s’en prendre verbalement et par écrit à son auteur.

« Merci de cet article. Tu me donnes une telle énergie que je vais te mettre la tête dans le cul. Rendez-vous le 15 et le 22. » Voilà un des SMS envoyés au journaliste des Echos Paul Molga. Ce dernier venait d’écrire un article titré: « À Marseille, la campagne d’En marche n’accroche pas. »

Le journaliste raconte à 20 Minutes avoir reçu de nombreux appels et textos agressifs de la part du candidat LREM après la publication de son article sur sa campagne à Marseille. « Ça a été très violent », relate le journaliste, qui affirme qu’Yvon Berland lui a notamment dit : « Je vais te faire la peau, j’ai la mémoire longue… On va se retrouver. »

Dans cet article, le journaliste Paul Molga relevait que la campagne d’En Marche « n’accrochait pas » et « peinait à séduire les électeurs, pour le moment », ajoutant que les « défections dans les rangs du mouvement présidentiel se multiplaient » et que les « sondages étaient peu encourageants ».

24h plus tard, Yvon Berland s’est excusé sur Twitter: « J’ai exprimé auprès de ce dernier une vive réaction, fruit du sentiment d’injustice qui m’a alors immédiatement saisi. Ma réaction a assurément été à son endroit disproportionnée. »

La rédaction des Echos s’était tournée vers le délégué général de La République en Marche, Stanislas Guérini. Dans la presse locale, ce dernier a tenu à clarifier la position de son mouvement qui « ne cautionne pas ces propos ».

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