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Jean-Paul, « décédé » puis « ressuscité » en 2010 : “J’ai choisi la vie par amour”

avril 21, 2022 11:55, Last Updated: avril 21, 2022 11:55
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Au milieu de l’été 2010, Jean‑Paul Duc a été déclaré mort, terrassé par une crise cardiaque. Une heure plus tard, contre toute attente, son cœur s’est remis à battre. Le même phénomène est arrivé récemment à un éboueur de Seine‑Saint‑Denis, revenant à la vie une fois dans son sac mortuaire. Cependant, ce dernier n’a pas eu autant de chance que Jean‑Paul Duc : il s’est éteint deux semaines plus tard.

Le « phénomène de Lazare », qui consiste à revenir à la vie après un décès constaté, est une « situation clinique » exceptionnelle que nombre de médecins n’arrivent pas à comprendre, indique Le Parisien. C’est pourtant ce qui est arrivé en 2010 à Jean‑Paul Duc. Alors qu’il était âgé de 46 ans, ce sportif accompli a été foudroyé par une crise cardiaque pendant qu’il préparait un barbecue dans son jardin.

Son cœur s’est arrêté de battre. Les massages cardiaques et les douze défibrillations n’y ont rien changé : « Pour les secouristes, j’étais mort », raconte‑t‑il, bien vivant, douze ans plus tard. Une heure et demi après s’être arrêté, ce même cœur est reparti de lui‑même, pendant qu’on disposait une bâche sur le corps. « Je suis revenu par amour, pour ma compagne », témoigne‑t‑il.

Le « phénomène de Lazare »

Le phénomène est arrivé le 29 mars dernier à un éboueur de Seine‑Saint‑Denis qui a eu un malaise cardiaque avant de commencer son travail. Sa mort a été constatée après plus d’une heure de réanimation cardio‑pulmonaire. Mais une demi‑heure après la déclaration officielle du décès, les forces de l’ordre ont noté des signes de vie sur le patient. Il est finalement décédé à l’hôpital près de deux semaines plus tard.

Pour le Pr Frédéric Adnet, ce phénomène de Lazare, nommé ainsi en référence à Lazare de Béthanie qui a été ressuscité par le Christ dans la Bible, se solde presque toujours par le décès du patient, précise‑t‑il à l’AFP. L’enquête d’une équipe suisse, qui a étudié tous les articles relatant ce phénomène jusqu’en 2018, a identifié 65 patients qui sont passés par la mort avant de renaître spontanément, 64 % d’entre eux n’ont pas survécu à l’hospitalisation même si leur cœur était reparti.

Jean‑Paul Leduc fait partie de ceux qui ont survécu, malgré le fait que les médecins avaient laissé entendre à sa femme que c’était terminé pour lui lorsqu’il était dans le coma, après les événements du 17 juillet 2010.

Terrassé par un infarctus, Jean‑Paul est «décédé» le 17 juillet 2010, à 14h06, à Bonne (Haute‑Savoie) et «ressuscité »… le même jour, au même endroit, à 15h40

? «Pour les secouristes, j’étais mort. Je suis revenu par amour»

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— Le Parisien (@le_Parisien) April 16, 2022

« C’est fini. Jean‑Paul est déclaré mort »

Son beau‑fils, Michaël Pachon, alors âgé de 20 ans, a pratiqué le massage cardiaque sur lui en attendant l’arrivée des secours. « Le médecin du Samu a mis ses bras en croix : C’est fini. Jean‑Paul est déclaré mort », se souvient‑il. « Alors que les secouristes sont en train de débrancher le moniteur et d’enlever les capteurs, je vois son abdomen monter et redescendre à deux reprises. Je regarde le pompier qui constate la même chose. »

De son côté, Jean‑Paul Duc a fait un « voyage » extraordinaire, suivant une « magnifique lumière » caractéristique des Expériences de mort imminente (EMI) : “J’ai décroché de mon enveloppe charnelle. Il y avait mon corps, inerte, et mon esprit au‑dessus”, raconte‑t‑il au Dauphiné.

Ce croyant précise d’emblée : “Je suis un type cartésien, je ne voudrais pas passer pour un illuminé.” Toutefois, le miraculé a bel et bien vécu une expérience de « bien‑être, quelque chose de magique, d’extraordinairement tranquille, de sérénité« , explique‑t‑il à Vosges matin.

Il a vu “une lumière blanche, aveuglément belle, apaisante et attirante ». Il détaille : « Une forme apparaît, bienveillante. On ne vous laisse pas seul, on vient vous chercher. On baigne dans une autre dimension, avec un espace‑temps complètement différent.”

Un choix conscient

Malgré la beauté de ce qu’il a vécu aux frontières de la mort, il a fait consciemment le choix de revenir à la vie. “J’avais le choix, et j’ai choisi la vie par amour”, assure‑t‑il. L’amour, en particulier pour sa femme Lina mais aussi pour sa fille, alors âgée de 14 ans, l’a poussé à réintégrer son corps. « Quand votre esprit se promène et ne veut plus rentrer dans son corps, il faut l’aide de quelqu’un pour le faire revenir », confie‑t‑il.

Le retour dans son corps n’est pas facile : trente‑six heures de coma et deux semaines de réanimation, puis une longue rééducation. Douze ans plus tard, il a « bien récupéré » malgré des séquelles qui l’ont empêché de reprendre le travail. « Je n’arrive pas à me concentrer très longtemps. J’ai du mal à me repérer dans les heures, j’ai des difficultés avec ma droite et ma gauche, le nord et le sud. J’ai un cœur qui fonctionne à 45 %, je prends des cachets », explique‑t‑il.

« J’ai revu mes priorités »

Cet ancien cadre dans le domaine de la construction a toutefois profité de sa convalescence pour raconter son histoire dans un livre, Entre la vie et la mort mon cœur balance, paru deux ans après les événements. Mais surtout, il explique ce que cela a changé dans sa vie : « Mon expérience a remis les compteurs à zéro, j’ai revu mes priorités ». Quelles priorités ? Celles de sa relation avec Lina, avec qui le bonheur est tout simple : “se regarder, se toucher, se parler”.

Le témoignage de ce miraculé ressemble curieusement à bon nombre d’autres EMI, recueillies entre autres dans le best‑seller du journaliste Pierre Jovanovic Enquête sur l’existence des anges gardiens, paru pour la première fois en 1993.

Jean‑Paul Duc assure que « la mort est douce et belle », mais il prévient que c’est sans doute « à partir du moment où on meurt naturellement. Une mort violente, c’est certainement différent ».

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