La semaine dernière, Jean-Paul Huchon a finalement annoncé son renoncement à la quatrième candidature pour le poste de président du conseil régional d’Île-de-France. L’élu du Parti Socialiste a consenti à délaisser son poste au profit d’un rassemblement unificateur à gauche derrière Claude Bartolone, candidat officiel du Parti Socialiste pour les élections régionales de décembre prochain.
17 ans à la tête de l’Île-de-France
Parmi ses réalisations depuis 1998, le président sortant a aidé à donner au Grand Paris une place prépondérante dans la représentation de l’Île-de-France en tant qu’ensemble uni. Le projet, initié par l’ancien président Sarkozy, a été porté sur les devants de la scène par l’équipe du président du conseil régional, qui en incarnait désormais l’importance et les avancées. En effet, plus de 30 milliards d’euros ont été investis pour une restructuralisation des transports urbains franciliens et la construction de plus de 200 kilomètres de nouvelles lignes.
«Les conditions de rassemblement des socialistes derrière Claude Bartolone sont aujourd’hui réunies». Jean-Paul Huchon
Tout n’est pourtant pas rose dans le sillage de l’ancien président. Le lancement du tarif unique de la carte Navigo pour les voyageurs en Île-de-France, salué d’une part, serait peu rentable pour les gestionnaires des réseaux d’autre part. La candidate UMP Valérie Pécresse n’a pas non plus manqué de pointer les incohérences dans son budget de gestion de la région, qui à elle seule cumule plus de 30% du PIB national.
L’enjeu politique national pour la tête de la région
L’union au sein du Parti Socialiste en prévision des prochaines élections régionales a été exprimée par le nouveau candidat Claude Bartolone qui a affirmé sur ITélé vouloir «tout assumer» dans le bilan des actions entreprises par Huchon durant ses mandats. Jean-Paul Huchon a, de son côté, affirmé son soutien à la cause commune: «Les conditions de rassemblement des socialistes derrière Claude Bartolone sont aujourd’hui réunies».
C’est François Hollande personnellement qui a poussé Claude Bartolone dans la campagne pour les régionales, l’estimant à la hauteur de cette tâche ardue. Sa candidature suscite déjà des remous du côté droit de la scène politique. Valérie Pécresse, interrogée par Le Monde, a déclaré nécessaire la démission de Claude Bartolone de son poste de président de l’Assemblée nationale, appelant celui-ci à se dévouer entièrement à la cause de l’Île-de-France et craignant surtout le poids octroyé par le prestige de son poste.
Ce qui a pour mérite de valider la stratégie du président de la République qui a misé sur un homme de gauche, député à Saint-Denis, qui a su tenir les murs dans une région qui a amplement basculé à droite aux dernières élections départementales.
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