L’homme le plus riche du monde Jeff Bezos, fondateur du géant du commerce en ligne Amazon dénoncé pour son impact sur l’environnement, a annoncé la création d’un « Fonds Bezos pour la Terre » afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Sur son compte Instagram lundi, M. Bezos a annoncé qu’il dotait personnellement ce fonds de 10 milliards de dollars « pour commencer ».
Cette somme représente 7,7% de sa fortune personnelle, estimée à 130 milliards de dollars par Forbes.
« Cette initiative mondiale financera des scientifiques, des militants, des ONG – soit tout effort qui offre une réelle possibilité d’aider à préserver et à protéger le monde naturel », a ajouté le patron d’Amazon.
Il a précisé que les premières subventions seraient octroyées cet été.
« Nous pouvons sauver la Terre », a-t-il affirmé dans ce message accompagné d’une photo de la planète, plaidant pour « une action collective des grandes et petites entreprises, des Etats, des organisations mondiales et des individus ».
« Je veux travailler avec d’autres pour accroître les moyens connus et aussi pour chercher de nouvelles façons de lutter contre l’impact dévastateur du changement climatique », a encore fait valoir M. Bezos.
« La Terre est la seule chose que nous ayons tous en commun. Protégeons-la, ensemble », a-t-il conclu.
Cette annonce survient 20 jours après que 300 employés d’Amazon ont signé des critiques contre leur groupe, notamment au sujet de sa politique environnementale.
Les fermes de serveurs d’Amazon, qui a fait du cloud (informatique dématérialisée) une autre source très importante de profits, sont elles aussi extrêmement gourmandes en énergie.
Selon la plateforme en ligne Climate Watch, les 44,4 millions de tonnes d’équivalent CO2 produites chaque année par Amazon représentent un peu plus de 10% des émissions annuelles totales de la France.
Les manifestations pour la protection de l’environnement et contre les grandes sociétés polluantes se sont multipliées partout dans le monde, notamment sous la houlette d’associations comme Greenpeace, de la militante suédoise Greta Thunberg ou du mouvement Extinction Rebellion (XR).
Amazon a ainsi été la cible de plusieurs actions visant à dénoncer la surconsommation et les conséquences écologiques du « Black Friday » en novembre, une des grandes journées de promotion qui contribuent aux revenus colossaux de la multinationale.
Jeff Bezos est aussi le fondateur de la société spatiale Blue Origin, dont l’un des buts est de développer l’activité humaine dans l’espace, notamment sur la lune, pour alléger la pollution sur terre.
Géants de l’internet, du pétrole ou de l’agroalimentaire multiplient les promesses de réduire leur empreinte environnementale et de s’adapter à une économie bas-carbone. Mais les spécialistes préviennent que nombre de ces annonces relèvent davantage du « greenwashing » (éco-blanchiment).
« Le greenwashing, c’est de la désinformation, un brouillage de la réalité », soulignait la patronne de Greenpeace Jennifer Morgan en janvier à Davos,« compte tenu de l’urgence climatique, nous n’avons plus de temps pour le baratin ou l’hypocrisie ».
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