Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, crée la polémique en ne condamnant pas fermement l’action deux militantes de « Riposte alimentaire » qui récidivent en aspergeant de soupe ce coup-ci un tableau de Monet au Musée des Beaux arts de Lyon.
« Ce samedi 10 février à 15h30, le tableau de Claude Monet, Le printemps, a été l’objet d’un acte de vandalisme », écrit le Musée des Beaux arts de Lyon dans un communiqué. Après la Joconde au Louvre, deux militantes de Riposte alimentaire ont jeté de la soupe sur le tableau en scandant, selon une vidéo diffusée par Riposte alimentaire : « Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? À quoi rêverons-nous s’il n’y a plus de printemps ? »
« Qui est le plus coupable ? »
Dans un message diffusé sur X, Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon a dit « regretter l’action ». « Mais face à l’urgence climatique, l’angoisse est légitime. Nous y répondons par une action résolue », a-t-il ajouté. Le « Mais » du maire de Lyon a déclenché l’ire de l’opposition à Lyon et au delà.
« Qui est le plus coupable ? Ces activistes écolos illuminés ou Grégory Doucet qui, en ne condamnant pas fermement, se comporte une fois de plus en petit chef de clan de militants associatifs plutôt qu’en maire de tous les Lyonnais ? » a notamment déclaré le maire de Bron (LR) Jérémie Bréaud sur X.
« Quelle honte Gregory Doucet ! Quand le maire de Lyon n’arrive pas à condamner l’écovandalisme des activistes d’extrême gauche au musée des Beaux arts de Lyon, parce qu’au fond il légitime leur barbarie et les soutient » a pour sa part twitté Caroline Parmentier (RN).
La ministre de la Culture Rachida Dati a de nouveau condamné cet acte sur X en questionnant : « Comment imaginer qu’en s’en prenant à une œuvre d’art, on fasse avancer la cause que l’on prétend servir ? »
Dépôt de plainte du musée
La toile du tableau de Claude Monet de 1872 était « vitrée », précise le musée, indiquant cependant qu’un « constat d’état du tableau sera réalisé et suivi d’une restauration ». « Le musée va déposer plainte pour acte de vandalisme », ajoute le communiqué, qui précise que les deux activistes ont été interpellées.
Ce collectif a déjà revendiqué l’action menée fin janvier au musée parisien du Louvre où deux militantes avaient aspergé de soupe la Joconde, protégée par une vitre blindée et qui n’a donc subi aucun dommage. Ces deux militantes, interpellées, devront verser une contribution citoyenne à une association d’aide aux victimes, selon le parquet de Paris.
« La Joconde, comme notre patrimoine, appartient aux générations futures. Aucune cause ne peut justifier qu’il soit pris pour cible », avait condamné la ministre de la Culture, Rachida Dati, sur X.
Riposte alimentaire se présente comme une « campagne de résistance civile française qui vise à impulser un changement radical de société sur le plan climatique et social ». « Nous aimons l’art », assure le mouvement, « mais nos futurs artistes n’auront plus rien à peindre sur une planète brûlée ».
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