Alors qu’elle gisait sans vie sur un lit d’hôpital après un accident de moto, cette jeune femme athée a entendu la voix de sa grand-mère décédée.
Le message l’a changée à jamais. Aujourd’hui en fauteuil roulant, mais plus heureuse que jamais, avec Dieu dans son cœur, elle aide les autres à se prendre en charge.
Jesi Stracham, âgée de 30 ans, originaire de l’Ohio, vit près de Charlotte, en Caroline du Nord, et travaille comme assistante orthodontique à plein temps. En 2015, sa vision du monde et son système de croyances étaient différents, jusqu’à ce que la tragédie qui a changé sa vie la rapproche « de notre Créateur ».
« J’étais très égocentrique. J’étais athée. Je n’avais aucune foi », a confié Jesi à Epoch Times. « Honnêtement, la personne que j’étais n’a rien à voir avec celle que je suis aujourd’hui. Je me soucie des gens, j’aide les gens, j’en fais ma priorité et c’est ce qui me donne beaucoup de joie.
« La foi est tout (…) on ressent simplement de la gratitude pour sa vie et tout ce que nous avons. Cela nous montre que nous sommes liés au Créateur et que nous sommes liés à Dieu. Que nous faisons son travail et que nous sommes sur le bon chemin. »
Jesi aide maintenant les autres à trouver la force et l’autonomie par le biais d’une application de fitness et de sa fondation, Wheel with Me Foundation, qui se consacre à servir l’indépendance des utilisateurs de fauteuils roulants partout dans le monde avec des ressources, des rencontres et des événements trimestriels d’autonomisation.
« Ce n’est pas ton heure »
Le 17 janvier 2015, la veille de son accident, Jesi Stracham a assisté aux funérailles de la grand-mère d’une amie.
« Alors que le pasteur parlait, j’ai senti un calme m’envahir. C’était comme si un calme chaleureux m’envahissait, de la tête aux orteils, et j’ai senti que tout allait bien se passer », se souvient-elle. « Je pensais simplement que c’était le décès de mamie (…) En réalité, ce n’était pas cela ; c’était moi et ce que j’allais vivre le lendemain. »
Le lendemain, le 18 janvier, Jesi dîne avec un ami, puis monte à l’arrière de sa moto. En sortant de l’autoroute 85 sur le boulevard Brookshire en direction du centre-ville de Charlotte, ils ont été coupés par un SUV conduit par une femme qui faisait demi-tour.
« Elle n’a jamais ralenti et nous avons percuté la porte arrière de son véhicule », a dit Jesi. « La conductrice a été lancée hors de sa voiture, se cassant une jambe. Je suis passée par-dessus son SUV et je me suis cassé le dos à deux endroits. Ma poitrine s’est effondrée et mes côtes ont perforé mes poumons et ma moelle épinière. »
Jesi Stracham a également subi un traumatisme crânien. À l’hôpital, elle a subi deux arrêts cardiaques et a dû être réanimée, mais elle n’était pas seule.
« J’ai vu ma propre grand-mère », a-t-elle dit. « Elle m’a dit : ‘Jesi Mae, ce n’est pas ton heure, tu ne peux pas rester avec moi et je ne peux pas rester avec toi. Tu as des choses à faire et des gens à retrouver. »
Après s’être réveillée de son coma, Jesi a raconté à sa mère ce qu’elle avait vu et entendu. Sa grand-mère était décédée lorsqu’elle était jeune, mais lorsqu’elle lui a raconté son surnom d’enfance oublié depuis longtemps, « Jesi Mae », sa mère a su que la vision était bien réelle.
(Avec l’aimable autorisation de Jesi Stracham)
Trouver la foi
Enfant, Jesi avait participé à un camp d’été de son église et se souvient avoir cru en Dieu « pendant un certain temps », mais elle avait perdu la foi une fois adulte.
Elle explique : « J’ai sombré dans l’athéisme et je ne croyais plus en rien. Puis, la veille de l’accident, j’ai été ramenée au Seigneur et sauvée – et on m’a donné un but. Je n’ai pas tout compris sur le moment ; Dieu et la foi n’ont jamais été vraiment quelque chose d’important pour moi jusqu’à ce que cela arrive. »
Jesi a été transférée au Carolinas Medical Center de Charlotte, où on lui a proposé une opération expérimentale de fusion vertébrale. Selon les médecins, l’implantation d’un neuro-échafaudage était sa seule chance de pouvoir marcher à nouveau. Elle a passé environ trois mois à l’hôpital : trois semaines en soins intensifs de traumatologie chirurgicale, trois semaines en rééducation, et un retour à l’hôpital pendant un peu plus d’un mois lorsqu’elle a contracté une infection intestinale.
L’état s’est amélioré pour 7 des 17 patients inscrits à l’essai chirurgical. Malheureusement, Jesi n’était pas parmi eux. Elle a pris sa guérison en main, modifiant radicalement son régime alimentaire, sa santé mentale et son programme d’exercices. « Je suis devenue très disciplinée dans ces domaines et c’est à ce moment-là que mon corps a commencé à se rétablir », a-t-elle dit.
Un an et trois mois après l’accident, Jesi a retrouvé une infirmière de son équipe de réanimation.
« Elle n’arrivait pas à croire que j’étais encore en vie », a dit Jesi. « Quand vous êtes la patiente, vous ne réalisez pas. (.. .) J’étais morte, j’ai été réanimée. Ma vie s’est presque arrêtée, mon existence s’est presque arrêtée, et puis Dieu m’a dit : ‘Je n’en ai pas fini avec toi, tu as des choses à faire qui sont plus grandes que ce que tu peux même imaginer’.
« Nous sommes conditionnés en tant qu’humains à ne voir que le mauvais côté des choses. Mais lorsque je me suis concentrée sur le nombre de choses différentes que je pouvais faire, et sur le fait que ma vie était différente à cause de cette blessure, c’est là que les portes ont commencé à s’ouvrir pour moi. »
Endurance, courage et discipline
Tout d’abord, Jesi a pris conscience de l’immense force de son propre corps. Elle s’est inscrite trois années de suite, avec le soutien de ses proches, à une course d’obstacles annuelle extrême en plein air, le World’s Toughest Mudder.
« Mon troisième World’s Toughest Mudder était certainement le plus spécial, car nous avons pu atteindre notre objectif de kilométrage », a-t-elle raconté. « C’était très puissant et émouvant, je pense que nous avons tous pleuré (…) C’est vraiment intéressant de voir son endurance mentale, son courage mental et sa discipline augmenter jusqu’à un point où l’on ne peut plus abandonner. »
Jesi souffre encore aujourd’hui de douleurs nerveuses et squelettiques, ainsi que d’incontinence urinaire et intestinale. La lutte mentale qu’elle mène pour surmonter ses limites est sa deuxième occupation à plein temps.
« À 30 ans, mes amis ont tous des bébés et se marient. Je pense que c’est l’une de mes plus grandes difficultés en ce moment », a-t-elle souligné. « Mais [ma blessure] est la meilleure chose qui aurait pu m’arriver. Je suis tellement mieux physiquement et mentalement, financièrement, professionnellement ; tous les aspects de ma vie, à part mon corps, sont meilleurs maintenant qu’auparavant. »
Jesi attribue à sa mère sa forte éthique de travail et souhaite que ses deux parents – qui ont sacrifié leur épargne-retraite pour « tout lui donner » lorsqu’elle était enfant – la voient prospère et heureuse avant de mourir.
« Dieu m’a donné tellement d’objectifs et de force. Je suis simplement reconnaissante de pouvoir vivre de cette façon », a-t-elle ajouté.
La foi en action
Aujourd’hui, Jesi affirme que sa foi est son super pouvoir.
« Avant, j’accordais de la valeur à beaucoup de choses matérielles », a-t-elle dit. « Maintenant, j’accorde de la valeur aux relations et aux interactions, aux gens et à la perspective que nos luttes ne sont pas éternelles. J’ai appris à être reconnaissante pour chaque jour. Je pense que le plus important, c’est que cela m’a donné envie d’aider les gens, de ne pas être centrée sur moi mais sur nous. Quand on est désintéressé, c’est l’une des choses les plus gratifiantes que l’on puisse faire. »
Jesi croit fermement que, comme on nous le dit au jardin d’enfants, on peut être ce que l’on veut. Aider les autres à réaliser leur plein potentiel, c’est la foi de Jesi en action.
« Tout dépend de la quantité de travail que l’on est prêt à fournir pour y arriver », explique-t-elle. « Si je peux aider à enseigner à d’autres personnes comment être heureuses, même si elles ont vécu des choses vraiment difficiles, alors nous avons réussi ! »
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