Avertissement : cet article contient une vidéo de violence explicite.
La vidéo de maltraitance animale, publiée le 30 juin par 30 Millions d’amis, a fait des émois sur les réseaux sociaux. On y voit un homme jeter un veau vivant du haut d’un pont. L’auteur de cet acte, qui s’est rendu de lui-même à la gendarmerie de Calacuccia en Corse, a reconnu les faits. Il a été incarcéré, puis présenté devant le tribunal de Bastia en comparution immédiate.
La gravité des faits est telle que le jeune homme, âgé de 20 ans, risque jusqu’à deux ans de prison et 30 000 € d’amende. Son avocat a donc obtenu un renvoi jusqu’au 20 juillet afin d’avoir le temps de préparer sa défense.
En attendant cette date, le juge a placé l’auteur présumé des faits, un éleveur bovin installé dans le Noilu, sous mandat de dépôt. Le jeune homme reste donc à la prison de Borgo jusque-là, rapporte France 3.
Dans la vidéo, qui date d’avril 2019, on voit un jeune homme saisir un veau vivant dans le coffre de sa voiture et le jeter par-dessus un pont. La plaque d’immatriculation corse est bien visible dans la séquence vidéo de 18 secondes.
L’émotion déclenchée par cette affaire de maltraitance sur les réseaux sociaux s’est aussi traduite devant le palais de justice de Bastia, où une cinquantaine de personnes se sont rassemblées jeudi 2 juillet pour manifester leur désir de justice pour l’animal, selon Corse-Matin.
Michèle Saurel, la présidente du tribunal, s’est adressée au prévenu dans ces mots : « Vous êtes ici pour avoir exercé des sévices graves et commis un acte de cruauté en jetant un veau vivant par-dessus un pont, autour du barrage de Calacuccia le 19 avril 2019.«
La version des faits invoquée par l’agriculteur indique que le veau était en divagation, de nuit, sur une route, lorsqu’il l’a frappé avec son véhicule. Il aurait chargé l’animal blessé dans son coffre et l’aurait jeté par-dessus le parapet afin d’abréger ses souffrances.
Tout le monde étant d’accord pour le renvoi de l’affaire à une date ultérieure, le procureur a demandé, pour quatre raisons différentes, le maintien en détention de celui qui était en garde à vue depuis mardi 30 juin.
« La première vise à l’empêcher de faire pression sur les témoins qui sont avec lui sur cette vidéo. La deuxième a pour objectif de l’empêcher de commettre de nouvelles infractions. La troisième est là pour le protéger des menaces brandies sur les réseaux sociaux. Le dernier point doit l’empêcher de quitter l’île pour échapper aux violences », a détaillé le procureur de la République.
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