Les hommes de moins de 40 ans sont plus susceptibles de souffrir d’une inflammation cardiaque après avoir reçu une injection de rappel du vaccin contre le Covid-19 de Pfizer que par le Covid-19 lui-même, selon une étude récente.
Des chercheurs de l’Université d’Oxford et d’autres institutions britanniques ont découvert que les hommes de ce groupe d’âge présentaient un ratio des taux d’incidence de myocardite de 7,6 dans les 28 jours suivant une injection de rappel Pfizer.
Or le ratio des taux d’incidence de myocardite dans les 28 jours suivant un résultat positif au test Covid-19 n’est que de 2.
« Pour la première fois, nous observons une augmentation des cas de myocardite après une troisième dose de vaccin BNT162b », ont écrit les chercheurs dans leur étude (encore non examinée par des pairs).
BNT162b est le nom du vaccin contre le Covid-19 de Pfizer.
Le Covid-19 est la maladie causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois).
La myocardite est la principale forme d’inflammation cardiaque observée après que les gens ont été vaccinés ou ont eu le Covid-19.
« Les décrets actuels de rappel dans les collèges ne semblent pas avoir à cœur les meilleurs intérêts des étudiants, en particulier des étudiants masculins. Nous avons besoin de meilleures données sur les risques et les avantages des rappels dans le groupe d’âge < 40 ans », a écrit sur Twitter le Dr Tracy Høeg, un épidémiologiste basé en Californie, à propos des résultats de l’étude.
Les chercheurs ont aussi découvert que la corrélation était encore plus forte entre la myocardite et le vaccin contre le Covid-19 de Moderna.
Après avoir reçu la deuxième dose du vaccin initial à deux doses de Moderna, les hommes de moins de 40 ans présentaient un ratio des taux d’incidence de 16,5.
Ce ratio était bien supérieur au ratio de 3,4 pour ceux qui ont reçu la deuxième injection du vaccin de Pfizer et au ratio de 2,5 pour ceux qui ont reçu une deuxième injection du vaccin d’AstraZeneca/Université d’Oxford, tous deux ayant également des dosages initiaux en deux temps.
Les chercheurs ont examiné les chiffres du NHS Immunisation Management Service database [base de données du service national de la santé britannique, ndt.]. Les personnes enregistrées par le NHS ont été vaccinées entre le 1er décembre 2020 et le 15 novembre 2021.
Ils ont estimé à 101 pour un million le taux d’événements supplémentaires de myocardite dans les 28 jours suivant la deuxième dose du vaccin de Moderna ; à 13 pour un million le nombre d’événements supplémentaires après un booster de Pfizer. Ces deux taux d’incidence sont supérieurs à 7 événements supplémentaires de myocardite pour un million dans les quatre semaines suivant un test Covid-19 positif.
Pfizer et Moderna n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Les chercheurs, financés par l’Université d’Oxford et le gouvernement britannique, ont souligné que dans la population globale, le risque de myocardite était considéré comme plus élevé après la contraction du Covid-19 qu’après la vaccination, sauf après la deuxième dose du vaccin Moderna. L’une des limites de l’étude était l’impossibilité de ventiler le risque spécifique aux enfants âgés de 13 à 17 ans, le nombre de myocardites étant trop faible.
Des études antérieures avaient déjà établi que le risque de myocardite était plus élevé chez les jeunes hommes ayant reçu le vaccin Moderna ou Pfizer que chez ceux ayant eu le Covid-19, mais aucun chercheur n’avait analysé le risque lié aux doses de rappel.
Les autorités américaines de réglementation des médicaments ont autorisé les rappels du vaccin Pfizer pour les jeunes de 16 et 17 ans au début du mois, et les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont recommandé que chaque adolescent reçoive une troisième dose de vaccin.
Les deux organismes ont fait appel à leurs groupes consultatifs sur les vaccins suite aux inquiétudes exprimées en interne quant au risque d’effets secondaires tels que la myocardite. On s’est interrogé sur le fait de soumettre les jeunes hommes à des boosters impliquant peut-être des risques plus importants que les bénéfices.
Pour évaluer la situation, les responsables américains se sont largement appuyés sur les données d’Israël qui a commencé à vacciner les jeunes pratiquement avant tous les autres pays. L’analyse risques-avantages de Pfizer, basée sur les données d’Israël, a estimé que 29 à 69 hospitalisations liées au Covid-19 par million de doses de rappel administrées seraient évitées, mais que les rappels entraîneraient 23 à 69 cas de myocardite.
Dans le même temps, fin octobre, les autorités réglementaires ont repoussé la décision d’autoriser le vaccin Moderna pour les enfants âgés de 12 à 17 ans en raison de préoccupations concernant la myocardite post-vaccinale.
La nouvelle étude devrait déclencher une suspension du vaccin Moderna chez tous les hommes de moins de 40 ans, comme l’ont ordonné plusieurs nations européennes, a écrit sur son blog le Dr Vinay Prasad, épidémiologiste à l’Université de Californie à San Francisco.
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