La sprinteuse spécialiste du 400m Nantenin Keita, 39 ans, a été mise à l’honneur mercredi soir en tant que porte-drapeau de la délégation française mais aussi comme membre des cinq derniers porteurs de la flamme paralympique qui ont allumé la vasque dans le jardin des Tuileries.
Spécialiste des distances allant du 100 au 400 m, Nantenin Keita a atteint l’apogée de sa carrière en 2016, à Rio, quand elle a décroché son premier titre paralympique sur le 400, dans la catégorie T13, qui correspond aux athlètes malvoyants. Elle compte à son palmarès trois autres médailles paralympiques: sur le 400 m (bronze) et le 200 m (argent) à Pékin en 2008 et sur le 100 m à Londres quatre ans plus tard (bronze).
Médailles aux Jeux et trois titres de championne du monde
Outre ses médailles aux Jeux, elle compte également trois titres de championne du monde (un en 200 et deux en 400 m).
Née à Bamako, au Mali, Nantenin Keita est la fille de Salif Keita, chanteur et musicien mondialement connu, notamment dans les années 80. Comme lui, elle est atteinte d’albinisme, un trait génétique qui entraîne un défaut de pigmentation, notamment de la peau et qui explique également sa malvoyance. A ce sujet, elle avait dit en 2021 à l’AFP avoir eu « un modèle avec (s)on père, donc si j’avais des interrogations, des doutes, je pouvais lui poser des questions ».
Nos porte-drapeaux 🇫🇷
Nantenin Keïta & Alexis Hanquinquant
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— Equipe France (@EquipeFRA) August 28, 2024
« Quand j’allais à l’école, personne n’avait la même couleur de peau, donc ça ne m’étonnait pas d’avoir une couleur différente. J’avais mon blanc à moi. Donc oui je me demandais pourquoi on me traitait différemment », déclarait avant les Jeux de Tokyo la sprinteuse. Au delà de sa carrière sportive, Nantenin Keita est engagée dans la cause des personnes atteintes d’albinisme, notamment à travers son association « Salif et Nantenin Keita ». L’objectif: venir en aide aux enfants, notamment au Mali, et sensibiliser les populations sur le sujet.
Porte-drapeau de la délégation française
Le 8 mai dernier, Nantenin Keita a été l’une des premières à assister à l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, désignée deuxième relayeuse sur le sol français – et première femme – après Florent Manaudou. Un rôle qu’elle a à nouveau endossé lors de la cérémonie d’ouverture, en portant la flamme au coeur du jardin des Tuileries à Paris. « C’était assez dingue, je ne m’y attendais pas du tout » s’est-elle souvenu mi-août lors d’un point presse, « vivre ce dernier passage de relais avec Marie-Amélie Le Fur (présidente du Comité paralympique et sportif français) et Alexis Hanquinquant, ça faisait que tout était réuni pour que la magie opère ».
2008 : Nantenin Keita, médaillée paralympique et employée chez SFR
2024 : Porte-drapeau pour les Jeux Paralympiques de Paris pic.twitter.com/DhPp9ll52j
— INA.fr (@Inafr_officiel) August 27, 2024
A 39 ans, Nantenin Keita devrait faire son dernier tour de piste à Paris. Et avant la vérité du Stade de France, où elle sera engagée sur le 100 et 400 m, elle a d’abord obtenu une double casquette : celle de porte-drapeau de la délégation tricolore et celle d’heureuse élue pour allumer la vasque au Jardin des Tuileries, aux côtés de l’autre porte-drapeau, Alexis Hanquinquant, le para athlète Charles-Antoine Kouakou, la nageuse Elodie Lorandi et le pongiste Fabien Lamirault.
Avant la cérémonie mercredi, elle avait dit à l’AFP ne trop avoir imaginé la soirée afin « d’être aussi surprise ». Mais avant même d’allumer la vasque elle « ne pouvai(t) pas rêver mieux ».
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