La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris a démarré mercredi soir par la diffusion d’un film mettant en scène le nageur handisport Théo Curin dans un taxi recouvert de Phryges, mascottes de l’événement.
Dans cette première séquence, Théo Curin, 24 ans, circule au volant d’un taxi rouge pour donner la parole à des athlètes de l’équipe de France. Amputé des quatre membres à six ans à la suite d’une méningite, le nageur a été le principal visage du handisport en France, avant d’abandonner la compétition.
Il a participé à 16 ans à ses premiers Jeux paralympiques à Rio en 2016, puis est devenu double vice-champion du monde en 2017. Il s’est depuis tourné vers l’animation. Cette vidéo reprend ainsi le principe de son émission « Théo le taxi », diffusée chaque jeudi sur France 3, avant les Jeux de Paris.
Particularité cette fois-ci : son taxi est intégralement recouvert, extérieur comme intérieur, de peluches Phryges de différentes tailles, mascotte rouge des Jeux de Paris inspirée du bonnet phrygien et dotée d’une prothèse de jambe dans sa version paralympique.
Tenu secret jusqu’au bout, le dernier porteur de la flamme s’est multiplié par cinq pour allumer la vasque paralympique dans le Jardin des Tuileries. Les porte-drapeaux Nantenin Keita et Alexis Hanquinquant ont été désignés au côté de trois autres grands parasportifs français : le sprinteur Charles-Antoine Kouakou, la nageuse Élodie Lorandi et le pongiste Fabien Lamirault.
Plus tôt, sur la place de la Concorde, le président Emmanuel Macron avait proclamé « ouverts » les Jeux paralympiques, les premiers sur le sol français, devant les athlètes qui prendront part aux compétitions jusqu’au 8 septembre.
Autour d’eux, la grande esplanade s’est transformée au fil de la soirée tantôt en piste de danse, tantôt en tribune pour transmettre des messages autour du handicap, avec des chorégraphies réalisées au pied de l’obélisque.
Une fois la majorité des 4400 parasportifs installés sur la place, après leur longue parade sur les Champs-Élysées, le chanteur né sans bras gauche Lucky Love a donné le ton de la soirée avec une interprétation touchante de son titre My Ability (Ma capacité). Le président du Cojop Tony Estanguet s’est ensuite adressé aux athlètes.
« Le courage et la détermination »
« Quand le sport va commencer, on ne verra plus des femmes et des hommes avec un handicap, on vous verra vous : on verra des champions », a-t-il lancé, qualifiant à plusieurs reprises les parasportifs de « révolutionnaires », dont les armes sont « le courage et la détermination ».
Andrew Parsons, président du Comité international paralympique l’a rejoint en appelant à la « révolution de l’inclusion », pour des athlètes « pas là pour participer, mais pour concourir, gagner et pulvériser des records ».
Intitulé « Paradoxe », le spectacle qui a notamment mis en avant 140 danseurs et 16 performeurs en situation de handicap, avait pour but de montrer les contradictions entre « une société qui se veut inclusive mais reste emplie de préjugés envers les personnes en situation de handicap » selon ses organisateurs.
La scène a accueilli tour à tour les interprétations de l’artiste Christine and The Queens, celle de l’Ensemble Matheus, orchestre ayant pour particularité de travailler au renouvellement de l’interprétation des œuvres, ou encore Sébastien Tellier et sa « Ritournelle ».
La nuit tombée, Le Britannique John McFall, premier astronaute en situation de handicap, a apporté le drapeau paralympique sur la scène, avant que la pianiste, vocaliste et compositrice Luan Pommier, malvoyante de naissance, n’entonne l’hymne paralympique, au nom d’Hymne de l’avenir.
Moment attendu de la soirée, les derniers porteurs de la flamme se sont ensuite présentés. Le nageur Florent Manaudou a fait le lien entre JO et « Paras », tandis que des figures internationales du parasport ont été saluées comme l’escrimeuse italienne Bebe Vio, l’ancien champion de tennis-fauteuil Michael Jeremiasz, la para-cycliste américaine Oksana Masters ou l’athlète Allemand Markus Rehm qui s’est dirigé vers le Jardin des Tuileries.
Plusieurs champions français, Assia El Hannouni (athlétisme), Christian Lachaud (escrime) et Béatrice Hess (natation) ont ensuite passé le relais aux derniers porteurs : Charles Antoine Kouakou, Élodie Lorandi, Fabien Lamirault, Nantenin Keïta et Alexis Hanquinquant qui ont allumé la vasque.
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