Les armées des pays du G5 Sahel, dont les dirigeants se retrouvent lundi à Pau, dans le sud-ouest de la France, paient un lourd tribut à la lutte contre les groupes jihadistes dont les attaques se multiplient avec des bilans qui s’alourdissent.
Rappel des attaques les plus meurtrières contre les armées sahéliennes depuis un an:
– Le 9 janvier 2020, 89 soldats sont tués dans l’attaque du camp militaire de Chinégodar, situé dans la région de Tillabéri (ouest) près de la frontière malienne. Lors de l’assaut, 77 « terroristes » sont « neutralisés », selon un nouveau bilan des autorités nigériennes.
– Le 10 décembre 2019, 71 militaires meurent dans une attaque menée par plusieurs centaines d’assaillants lourdement armés contre le camp d’Inates (ouest). L’opération, revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), est la pire attaque jihadiste de l’histoire du Niger.
– Le 14 mai, 28 soldats sont tués dans cette même zone frontalière du Burkina Faso et du Mali. La colonne militaire est tombée dans une embuscade alors qu’elle poursuivait des combattants ayant mené la veille un assaut contre une prison à haute sécurité. L’EI revendique les deux attaques.
Au terme d’un déplacement dans les pays du G5 Sahel, la ministre des Armées Florence Parly a assuré que « le gros des équipements » de la force militaire conjointe arriverait « dans les prochains mois » https://t.co/kNsnaTPO1r Par @paulgypteau et @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/GeBbQgSLN3
— Agence France-Presse (@afpfr) July 21, 2018
– Le 18 novembre 2019, 43 soldats maliens sont tués lors de l’attaque de leur patrouille à Tabankort, dans la région de Ménaka (nord-est), alors qu’ils menaient une opération conjointe avec les forces nigériennes.
– Le 1er novembre dans les mêmes confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, 49 militaires trouvent la mort dans l’attaque du camp d’Indelimane, près de Ménaka. L’opération est revendiquée par l’EI.
– Le 30 septembre, 40 soldats sont tués à Mondoro et Boulkessy (centre), deux camps militaires situés à la frontière avec le Burkina Faso. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, revendique la double attaque, menée à l’aide d’armes lourdes.
– Le 17 mars, 26 morts dans le camp militaire de Dioura (centre), une opération également revendiquée par le GSIM.
?️Ni très nombreux, ni très bien armés, comment expliquer que les djihadistes du #Sahel mettent en échec la force #Barkhane mais aussi les armées du #G5Sahel et la #Minusma? ‘La connaissance du terrain, la balkanisation de la région n’expliquent pas tout’ #ParisDirect pic.twitter.com/ramPNW6Iy0
— Pauline Paccard (@PaulinePaccard) November 27, 2019
– Le 24 décembre 2019, 200 individus lourdement armés attaquent la base militaire et la ville d’Arbinda (nord), près de la frontière malienne, faisant 42 morts, dont sept militaires et 35 civils, la pire attaque jihadiste au Burkina depuis cinq ans.
– Le 19 août, 24 soldats sont tués dans l’attaque d’une base militaire à Koutougou (nord), près de la frontière malienne.
– Le 22 mars 2019, 23 militaires meurent lors d’une attaque de leur position à Dangdala (sud-ouest) attribuée au groupe jihadiste nigérian Boko Haram. Il s’agit d’une des attaques les plus meurtrières essuyées par l’armée tchadienne depuis le début de la lutte contre les islamistes.
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