La Suédoise Sara Hector, sacrée championne olympique de géant à 29 ans lundi à Yanqing, skie cette saison avec un engagement sans pareil, après avoir pu surmonter des épreuves comme la grave maladie de sa mère.
« Elle est très juste sur le temps d’appui, sans aucun temps mort. Entre le moment où tu prends l’appui et la sortie de la boucle (virage) il n’y a pas de temps mort, elle remplit toutes ses boucles, décrypte pour l’AFP l’entraîneur français Romain Velez. Elle a des qualités d’engagement très élevées, et elle est très forte physiquement, donc quand elle fait une faute elle revient très vite. On savait qu’elle était très forte (avant cette saison). Elle a été moins en vue ces dernières années à cause de problèmes de matériel, mentalement aussi elle a pu déjà craquer dans sa carrière. »
Née le 4 septembre 1992, Sara Hector a grandi à Sandviken (centre), élevée par ses parents professeurs. « Lorsque j’ai du temps libre j’aime le passer sur l’océan à faire de la voile ou du jet ski », écrit sur son site internet celle qui se décrit « bavarde » et « rêveuse ».
Elle compte quatre victoires en géant de Coupe du monde
« Je me souviens de ces week-ends passés sur les pistes, des repas pris à la va vite pour foncer à l’entraînement, des matins glacés dans la voiture quand mon père devait écouter du hardrock pour ne pas s’endormir au volant », écrit-elle.
La nouvelle championne olympique compte quatre victoires en géant de Coupe du monde, une en décembre 2014 et les trois autres cet hiver. L’éclipse s’explique en partie par une grave blessure à un genou survenue en décembre 2015 à Are (Suède).
Quelques jours plus tard, sa mère apprend qu’elle est atteinte de la maladie de Charcot (SLA pour Sclérose latérale amyotrophique), une maladie neurodégénérative paralysante, rare, qui fait petit à petit perdre aux malades le contrôle de leurs muscles.
« M’a aidé à prendre du recul sur la vie »
« Elle est une inspiration pour moi. Elle reste positive, elle prend le meilleur de chaque journée », explique-t-elle dans une interview au site olympics.com.
« Elle m’encourage et essaie toujours de m’aider avec le meilleur, ou le pire (rires) conseil possible. C’est dur de voir quelqu’un que l’on aime se battre autant pour réussir des choses banales comme marcher, parler… Parfois ça me rend extrêmement triste. Mais cela m’a sûrement aidé à prendre du recul sur la vie. »
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