Emmanuel Macron a justifié lundi la différence de traitement appliquée aux Jeux olympiques entre la Russie et Israël.
La Russie, en tant que nation, est exclue des Jeux olympiques de Paris pour avoir décidé « une guerre d’agression » en Ukraine. À l’inverse, Israël sera bien présent aux JO 2024, l’État hébreu ayant été assailli par les terroristes du Hamas le 7 octobre dernier.
Entre la Russie et Israël, c’est « une situation très différente », a répondu sur BFMTV-RMC le président Emmanuel Macron aux députés LFI et écologistes qui ont réclamé, en vain, fin février au CIO, « d’appliquer à Israël, lors des prochains Jeux olympiques, les mêmes sanctions qu’à la Russie et au Bélarus ».
« La distinction est très claire »
« Israël a été victime d’une attaque terroriste (…) On peut être en désaccord avec Israël sur les modalités d’apporter la réponse et de se protéger, mais on ne peut pas dire qu’Israël est un attaquant et donc la distinction est très claire », a-t-il estimé.
« C’est pourquoi le drapeau israélien sera là. Les sportifs seront là et j’espère aussi qu’ils seront des vecteurs de paix parce qu’ils auront à mener des compétitions avec beaucoup d’acteurs de la région », a ajouté le président français.
Le CIO s’efforce de rester totalement à l’écart de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas et se retranche derrière sa propre mise en pratique de la « solution à deux États », puisque les comités nationaux olympiques (CNO) israélien et palestinien coexistent depuis 1995, un legs du processus de paix d’Oslo.
Une décision « proportionnée et juste »
En revanche, la décision du CIO de bannir la Russie comme État mais de permettre aux athlètes russes de participer sous bannière neutre, est « proportionnée et juste » car Moscou « a décidé d’une guerre d’agression qui dure depuis plus de deux ans », a encore justifié M. Macron.
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