Les bateliers parisiens qui vont constituer la principale flotte participant à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris sur la Seine se disent « fiers » de relever ce défi, une « opportunité magnifique » selon le président de la Fédération française des entreprises fluviales Didier Léandri.
« Pour nous c’est une chance absolument exceptionnelle de mettre en lumière nos secteurs d’activité, de sortir de notre zone d’ombre. Il y a beaucoup de fierté. C’est une opportunité fantastique », explique à l’AFP Didier Léandri.
Pour l’instant, près de « 116 bateaux » transportant les délégations de près de 10.000 sportifs doivent participer à cette cérémonie inédite sur près de 6 km sur la Seine le 26 juillet, a précisé Tony Estanguet, patron du comité d’organisation des JO (Cojo).
Un chiffre qui « peut encore évaluer à la marge », a-t-il précisé alors que le préfet de la région Île-de-France Marc Guillaume avait lui évoqué le 30 mars une fourchette comprise entre « 140 et 170 » bateaux devant les élus du conseil régional.
Une très grande partie de ces bateaux proviennent donc des acteurs du fleuve parisien. « Cela fait deux ans qu’on travaille là-dessus. Cela nous a aidé à renforcer une cohésion, qui existait déjà, entre les acteurs du fleuve parisien, avec un objectif enthousiasmant », assure Didier Léandri. « L’intelligence de notre secteur, c’est plutôt que de s’y opposer, d’avoir dit +banco+. »
Un écosystème des acteurs de la Seine
« On partage un certain nombre de valeurs avec le sport sur les bateaux, la discipline, l’esprit d’équipe, aux principes d’inclusion avec nos bateaux. Tout ça nous rapproche des valeurs portées par l’olympisme », assure-t-il.
« C’est grâce à cet écosystème qui s’est mobilisé pour répondre présent et quelque part, permettre la faisabilité de ce projet, que la réussite de cette cérémonie d’ouverture est possible », a expliqué Tony Estanguet au cours d’une rencontre avec les bateliers.
« Tout le bief (communauté des acteurs de la Seine, ndlr) parisien a répondu présent. On aura aussi quelques bateaux de province, notamment de Strasbourg, qui ont souhaité participer. Mais il n’y a aucune inquiétude aujourd’hui sur le fait de trouver les bateaux dont on aura besoin pour cette cérémonie d’ouverture », a-t-il ajouté.
« Certains ont pensé que ce serait très compliqué, qu’on n’y arriverait pas et en fait on s’est rendu compte que très rapidement cet écosystème avait plutôt envie de participer », selon Tony Estanguet.
La navigation sur la Seine risque d’être toutefois perturbée quelques jours avant la cérémonie d’ouverture, à la fois pour des questions de logistique et de sécurité. « Quelques demi-journées de fermeture sont envisagées », a confirmé Didier Léandri.
« On a conscience des contraintes (…) parce que, pendant plusieurs jours, la navigation sur la Seine va être fortement perturbée. Mais c’est aussi (…) une image incroyable qu’on va donner de notre pays », a estimé Tony Estanguet.
« On va participer à quelque chose de grandiose, ça va être top », estime Marie Bozzoni, directrice générale de Vedettes de Paris, qui va engager ses cinq bateaux pour la cérémonie.
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