Du fait de la saturation du marché locatif, la mairie de Paris prévoit d’interdire les locations touristiques aux loueurs professionnels dans le futur plan local d’urbanisme (PLU), qui sera discuté en juin 2023.
Un durcissement de la réglementation qui devrait concerner le Marais, le Sentier, le Quartier latin et la butte Montmartre, et empêcher les propriétaires de louer librement leurs biens au nom de l’hyper-concentration touristique et de la gentrification de la ville. Paris présenterait actuellement près de 43.000 logements meublés touristiques, un chiffre jugé trop élevé par la mairie qui s’est empressée d’imposer, dès 2022, une demande d’autorisation pour transformer les locaux commerciaux en meublés de tourisme, et ainsi freiner les locations de type Airbnb.
Une fois de plus, Anne Hidalgo montre son indifférence totale à l’égard du pouvoir d’achat des Parisiens. Alors qu’elle s’indignait, déjà en 2019, du partenariat entre Airbnb et le Comité international olympique (CIO) qui chapeaute les JO-2024, il ne semble pas lui être venu à l’esprit que cet événement est l’occasion parfaite pour louer son logement et compléter l’offre insuffisante des hôtels. Sur Airbnb l’offre est très diversifiée et permet de satisfaire une très large clientèle. Le problème n’est pas la prolifération des locations touristiques, mais les politiques hostiles au droit de propriété qui encadrent les prix des loyers, organisent la pénurie de logements, et protègent les mauvais payeurs et les squatteurs au nom d’un supposé « droit au logement ». Crier à la concurrence déloyale et dénoncer la désertification de la capitale est un réflexe facile. Si nos représentants politiques se posaient les bonnes questions, Airbnb serait davantage perçu comme une solution à un problème qu’ils ont eux-mêmes créé.
Article écrit par Élodie Messéant. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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